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PROMULGATION DU CONCORDAT DE BOLOGNE

Concordat de Bologne - crédits : Rabatti - Domingie/ AKG-images

Concordat de Bologne

Maître du Milanais depuis sa victoire sur les troupes suisses à Marignan (septembre 1515), François Ier est en position de force en Italie. Il peut donc négocier avec le pape Léon X, sur une base favorable à son autorité, les relations entre monarchie française et Église catholique. Par le concordat promulgué à Bologne en 1516, le pape reconnaît au roi de France le droit de nommer les titulaires des bénéfices majeurs du royaume – évêchés et abbayes –, conservant pour lui le pouvoir de donner l'investiture « spirituelle » a posteriori. En échange de cette emprise royale sur l'Église nationale (qui, dans d'autres États européens, amènera bientôt la rupture avec Rome), François Ier renonce à contester l'autorité personnelle du pape par un quelconque soutien aux conciles nationaux et généraux, contrairement à la logique défendue par Charles VII lors de la pragmatique sanction (1438). Défenseurs des principes électif et de collégialité au sein de l'Église ainsi que des libertés gallicanes, l'Université et le Parlement de Paris protestent devant le changement d'attitude royale. En vain : le concordat de Bologne, qui n'est enregistré par le Parlement qu'en 1518, s'appliquera jusqu'à la Révolution.

— Vincent GOURDON

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Vincent GOURDON. PROMULGATION DU CONCORDAT DE BOLOGNE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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