Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CAUBÈRE PHILIPPE (1950- )

Il est le comédien poète, l’artiste dansant. Seul sur la scène, l’œil en éveil, le corps toujours en mouvement, Philippe Caubère emplit l’espace de son unique présence. Tout à la fois lui-même et tous les autres, il est un jour Ferdinand, Ariane, Max, Clémence... et tous les protagonistes de l’histoire du Théâtre du Soleil ; un autre, Jean Vilar, Georges Wilson, François Mauriac, Claudine, sa mère. Conteur aux perpétuelles métamorphoses, Philippe Caubère s’est lancé avec Le Roman d'un acteur dans une aventure unique, véritable autobiographie sur scène.

L’aventure du « Soleil »

Philippe Caubère - crédits : Michele Laurent/ Gamma-Rapho/ Getty Images

Philippe Caubère

Philippe Caubère est né en 1950, dans une famille bourgeoise de Marseille. Ses premières passions furent le rock et Johnny Hallyday, avant qu’il ne découvre Gérard Philipe. « Peu politisé » comme il l’avouera plus tard, il ne participe pas à la contestation de Mai-68, mais quitte le domicile familial pour entrer cette même année dans le Théâtre d’Essai d’Aix-en-Provence (Tex) qui vient tout juste de se créer. Deux ans après, la troupe monte à Paris et présente au Théâtre de la Tempête, à la Cartoucherie de Vincennes, un spectacle sur la Commune de Paris. Ariane Mnouchkine est dans la salle. Elle invite Caubère à le suivre dans sa troupe. Il sera des grands spectacles fondateurs, 1789 (1970), 1793 (1972), L’Âge d’or (1975).

En quelques années, il va devenir l’une des valeurs les plus sûres du Théâtre du Soleil, au point qu’ Ariane Mnouchkine le choisit pour interpréter le rôle-titre de son film Molière (1978). Mal reçue par la critique lors de sa présentation au festival de Cannes, l’œuvre ne tarde pas à s’imposer comme un classique. Et Philippe Caubère comme un grand acteur. En 1977, metteur en scène et interprète de Dom Juan, il foule pour la dernière fois les planches du Théâtre du Soleil. Comme, deux ans plus tôt, Jean-Claude Penchenat, co-fondateur de la troupe avec Ariane Mnouchkine, s’était retiré pour créer le Théâtre du Campagnol, Philippe Caubère ressent le besoin de voler de ses propres ailes. Il gagne l’Atelier théâtral de Louvain-la-Neuve, en Belgique. Sous la direction du tchécoslovaque Otomar Krejča, il interprète, en 1979, le rôle-titre de Lorenzaccio dans la cour d’honneur du Palais des papes, puis, la même année, celui du lieutenant baron Nikolaï Lvovitch von Touzenbach dans Les Trois Sœurs, d’Anton Tchekhov. Deux expériences qui le laissent sur sa faim.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : journaliste, responsable de la rubrique théâtrale à La Croix

Classification

Pour citer cet article

Didier MÉREUZE. CAUBÈRE PHILIPPE (1950- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Philippe Caubère - crédits : Michele Laurent/ Gamma-Rapho/ Getty Images

Philippe Caubère

Autres références

  • ACTEUR

    • Écrit par Dominique PAQUET
    • 6 815 mots
    • 2 médias
    ...ses interprètes. D'aucuns comme Bob Wilson ou Klaus Michaël Grüber dirigent l'acteur à la note près et les manipulent comme des pièces de jeu d'échecs. En démontant les processus d'apprentissage de l'acteur à la fin du xxe siècle, et en multipliant les points de vue sur son jeu, Philippe Caubère...

Voir aussi