PATHOS

Évocation de l'expérience humaine dans une représentation propre à faire naître la pitié, la sympathie, chez le lecteur ou le spectateur. Distinct des passions plus élevées de la tragédie, le pathos (du grec pathos : « souffrance, passion ») naît, particulièrement dans l'art oratoire, à l'évocation de ceux qui sont abandonnés sans aide ou qui souffrent injustement. En art, représenté sans succès et de manière affectée, le pathos provoque le rire devant le ridicule de l'excès d'émotion.

— Jean-Paul MOURLON

    La suite de cet article est accessible aux abonnés

    • Des contenus variés, complets et fiables
    • Accessible sur tous les écrans
    • Pas de publicité

    Découvrez nos offres

    Déjà abonné ? Se connecter

    Écrit par

    • Jean-Paul MOURLON : maître ès lettres modernes, professeur au lycée de Tiaret, Algérie

    Classification

    Pour citer cet article

    Jean-Paul MOURLON, « PATHOS », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

    Autres références

    • ODE, genre littéraire

      • Écrit par Georges MOLINIÉ
      • 770 mots
      • 1 média

      L'ode est une forme. Pour une fois, l'étymologie correspond à la réalité de sens (ôdè, chant) et nous renvoie naturellement aux anciennes manifestations de la poésie en Occident, c'est-à-dire au lyrisme grec. Le lyrisme, on le sait, est un chant fait de couplets,...

    • PASSION

      • Écrit par Baldine SAINT GIRONS
      • 6 023 mots
      ...première sphère se caractérise par la passion imaginaire de l'immédiateté qui entraîne l'individu à se réaliser absolument dans des buts relatifs. Le pathos suprême est alors celui de la parole et du désintéressement poétique. « Quand un individu se rejette lui-même pour saisir quelque chose de grand,...
    • SUBLIME

      • Écrit par Philippe LACOUE-LABARTHE
      • 5 417 mots
      • 1 média
      ...présentable en puissance qui, tout simplement, n'attend qu'une présentation à sa mesure. C'est pourquoi l'on n'est jamais loin, avec le sublime, d'un certain pathos de l'impuissance, c'est-à-dire d'une pathétique. Et c'est pourquoi encore Kant, qui maintient avec la plus grande rigueur...