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PACÔME saint (287-347)

Né en 287 en Haute-Égypte, de parents païens, Pacôme fut enrôlé de force à vingt ans ; secouru à Thèbes par des chrétiens, il fut touché de leur bonté. Renvoyé de l'armée peu après, il se retira au village de Seneset (aujourd'hui Kasr-es-Sayad), se fit inscrire comme catéchumène et reçut le baptême. Il se mit à l'école d'un vieux moine, Palémon, et, quelques années plus tard, entreprit la construction d'un monastère dans le désert, à Tabennesi. Il voulut que les moines mènent une vraie vie commune en se réunissant pour la prière, le travail et les repas. Après des débuts difficiles, les disciples affluèrent en si grand nombre que Pacôme édifia neuf monastères, qu'il organisa en un ordre centralisé. Il mourut le 9 mai 347. Pacôme avait écrit en copte une règle, la première règle monastique chrétienne. Elle fut complétée par ses successeurs et traduite en grec et en latin. Pacôme peut donc être considéré comme le père des moines cénobites, mais sa règle fut supplantée par d'autres règles qui s'en étaient plus ou moins inspirées. Saint Pacôme n'a jamais été inscrit au calendrier de l'Église romaine, mais les moines le fêtent le 15 mai.

— Jacques DUBOIS

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Écrit par

  • : moine bénédictin, directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section)

Classification

Pour citer cet article

Jacques DUBOIS. PACÔME saint (287-347) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ABBÉ

    • Écrit par Patrice SICARD
    • 1 197 mots

    Le mot abbé vient vraisemblablement du syriaque abba, signifiant père, où il traduisait le respect porté à un dignitaire de la société civile ou religieuse. Du syriaque le mot passa, vers le IIIe siècle, dans la langue du monachisme ancien de l'Orient chrétien.

    On est alors...

  • CHENOUTÉ ou SCHENOUDI D'ATRIPÉ (mort en 451 env.)

    • Écrit par Pierre Thomas CAMELOT
    • 139 mots

    Abbé du « Monastère blanc » (Deir-el-Abiad) en Haute-Égypte, Chenouté ou Schenoudi d'Atripé est l'écrivain le plus considérable du christianisme copte et, après saint Pacôme, le plus puissant organisateur du cénobitisme égyptien. Malgré son caractère passionné et violent (on...

  • COPTES

    • Écrit par Pierre DU BOURGUET, Hervé LEGRAND
    • 6 969 mots
    • 2 médias
    Une catéchèse de Pacôme, orientée dans la même direction, n'est que la compilation d'un écrit ascétique d'Antoine, aujourd'hui disparu, dont tout laisse à penser qu'il a été composé en copte.
  • MONACHISME

    • Écrit par André BAREAU, Guy BUGAULT, Jacques DUBOIS, Henry DUMÉRY, Louis GARDET, Jean GOUILLARD
    • 12 526 mots
    • 3 médias
    ...culte (pour l'eucharistie hebdomadaire) et de la retraite d'un « vieillard » ou « ancien », ainsi dénommé en raison de son expérience. Pacôme († 346), le père des cénobites, inaugure la communauté, enserrée dans une enceinte, assujettie à un régime commun de prière et de travail, soumise...