Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

OFFSHORE Installations offshore

  • Article mis en ligne le
  • Modifié le
  • Écrit par et

Tendances actuelles et perspectives d'avenir

Pour des raisons évidentes de rentabilité, les opérateurs pétroliers ont commencé par explorer et mettre en production les gisements proches des côtes et par faible profondeur d'eau. Les techniques correspondantes sont maintenant parfaitement éprouvées. L'évolution logique a été de s'intéresser ensuite à des profondeurs d'eau croissantes et à des zones d'accès de plus en plus difficile, nécessitant des investissements de plus en plus importants.

En abordant les grandes profondeurs au cours des années 1975-1980, la question s'est posée de continuer à mettre hors d'eau les têtes de puits et les équipements connexes en les regroupant sur le pont d'une grande plate-forme (de type TLP ou barge flottante) ou de concevoir des têtes de puits susceptibles de rester au fond, pour tenter de s'affranchir de la plate-forme émergente. La tendance actuelle va nettement dans le sens des têtes de puits sous-marines car c'est la seule technologie qui permette les développements par mers très profondes.

Parallèlement, si une étape vers les zones arctiques a déjà été franchie avec le champ d'Hibernia, des perspectives intéressantes se dessinent maintenant pour l'exploitation de gisements situés dans des régions encore plus exigeantes.

Production par têtes de puits sous-marines

Dès la fin des années 1960, des études et des essais ont été entrepris pour tenter de garder au fond de l'eau la tête de puits avec ses vannes de contrôle. Les puits sont alors reliés, par des canalisations souples et des ombilicaux de commande, aux équipements de traitement placés sur la plate-forme de production. Ces têtes de puits sont beaucoup plus complexes que celles qui sont hors de l'eau et supportées par une plate-forme fixe ou flottante ; et leur entretien, plus coûteux, nécessite des moyens d'intervention sous-marine appropriés. Par contre, les économies sur le coût de la plate-forme sont importantes, car il n'est plus nécessaire de relier celles-ci avec le fond par des conduites verticales rigides.

Cette technique de têtes de puits sous-marines est la solution de base pour les grandes ou très grandes profondeurs – de 1 000 à 2 000 mètres – où existent de nombreuses réserves prouvées. Elle est aussi intéressante, dans des profondeurs d'eau moyennes, pour des champs marginaux ne nécessitant que quelques puits reliés à une plate-forme existante sur le champ principal distant de quelques kilomètres.

Cette technique s'est développée dans le courant des années 1980, où plus de 500 têtes de puits sous-marines ont été installées, notamment en mer du Nord et au Brésil. Elle n'a cessé de se propager par la suite. Par exemple, au large des côtes du Brésil, où la pente du plateau continental est très raide, ce concept a permis de mettre en production de nouveaux champs en mer très profonde, en les raccordant à des champs déjà exploités en amont.

Cette méthode bien maîtrisée est maintenant en concurrence avec une technologie plus élaborée, dite de « séparation sous-marine », qui consiste à regrouper autour des têtes de puits sous-marines les appareils tels que le séparateur et les pompes qui sont nécessaires pour transformer le pétrole brut en produits possibles à évacuer habituellement placés sur la plate-forme de forage-production. Cette solution a été retenue, par exemple, dans le golfe du Nigeria, pour le futur champ de Pazflor (1 200 m de profondeur), avec un objectif de production en 2012. Elle est couplée avec une FPSO existante située à quelque 30 kilomètres.

Le développement de ces conceptions du « tout au fond » bénéficie de progrès dans la maîtrise des techniques de transport sur une grande distance pour l'écoulement polyphasique des produits sortant directement du puits.

Pour les champs importants,[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : directeur adjoint de recherches et développement de l'E.T.P.M. (travaux pétroliers maritimes)
  • : professeur honoraire, École centrale, Paris

Classification

Pour citer cet article

Bernard ANDRIER et Philippe OZANNE. OFFSHORE - Installations offshore [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 25/03/2009

Médias

Plate-forme pétrolière Hibernia - crédits : DORIS Engineering

Plate-forme pétrolière Hibernia

Offshore : types d'installations pétrolières - crédits : Encyclopædia Universalis France

Offshore : types d'installations pétrolières

Plate-forme pétrolière flottante - crédits : DORIS Engineering

Plate-forme pétrolière flottante

Autres références

  • CATASTROPHES INDUSTRIELLES - (repères chronologiques)

    • Écrit par
    • 2 485 mots

    1794 Explosion, le 1er septembre, de la poudrerie de Grenelle à Paris, faisant près de 1 000 morts. La prise de conscience des risques technologiques entraînée par cette catastrophe passe pour être à l'origine de la réglementation française marquée par le décret impérial de 1810 sur les établissements...

  • CONGO RÉPUBLIQUE DU

    • Écrit par , , , et
    • 12 374 mots
    • 10 médias
    ...% du pétrole congolais, le reste se partageant entre l'autre opérateur historique, Agip, et les nouveaux venus, américains et chinois. L'exploitation offshore met le secteur pétrolier à l'abri des violences politiques continentales. En 1996, l'installation de la plate-forme de Nkossa, ancrée à 60 kilomètres...
  • DÉCOUVERTE D'HYDROCARBURES EN MER DU NORD

    • Écrit par et
    • 486 mots
    • 1 média

    La mer du Nord est divisée en cinq secteurs biens distincts qui appartiennent respectivement au Royaume-Uni, à la Norvège, au Danemark, aux Pays Bas et à l'Allemagne. Les zones britannique et norvégienne concentrent à elles seules 90 p. 100 des réserves pétrolières et gazières de la région....

  • EKOFISK ACCIDENT PÉTROLIER D' (22 avril 1977)

    • Écrit par
    • 492 mots

    En fin de journée du 22 avril 1977, la plate-forme Bravo du champ pétrolier d'Ekofisk, au centre de la mer du Nord, entrait en éruption, libérant sans retenue le gaz et le pétrole du gisement exploité.

    Située dans le secteur norvégien, la plate-forme Bravo appartient à un consortium...

  • Afficher les 19 références