Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

STEINBERG LEO (1920-2011)

  • Article mis en ligne le
  • Écrit par

Critique et historien de l'art américain, Leo Steinberg fut un spécialiste de la Renaissance et du baroque italien, notamment Léonard de Vinci, Borromini et Michel-Ange, mais a aussi soutenu l'école de New York.

Zalman Lev Steinberg est né à Moscou en 1920 d'un père avocat et ministre de la Justice sous le régime bolchevique. Sa famille émigre à Berlin, puis à Londres. Là, Leo Steinberg étudie la sculpture et la peinture à la Slade School of Fine Art, dont il sort diplômé en 1940. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il émigre aux États-Unis, où il travaille comme traducteur, puis comme critique pour Partisan Review et Arts Magazine.

La thèse de Leo Steinberg, obtenue en 1960, est consacrée à l'église baroque Saint-Charles-aux-Quatre-Fontaines, à Rome, construite par Borromini. Elle sera publiée en 1977. De 1961 à 1975, il enseigne l'histoire de l'art au Hunter College à New York, puis à l'université de Philadelphie jusqu'en 1991. Parallèlement de 1953 à 1971, il s'intéresse particulièrement aux peintres de l'école de New York, Robert Rauschenberg et Jasper Johns notamment, à travers des écrits critiques, dont il publiera une anthologie en 1972, Other Criteria.

Leo Steinberg donne de nombreux écrits sur la Renaissance (Michelangelo's last paintings, 1975 ; The Sexuality of Christ in Renaissance art and in modern oblivion, 1983 ; Leonardo's incessant Last Supper, 2011). On lui doit également des essais sur Rodin (Le Retour de Rodin, 1991) et l'art du xxe siècle (Trois Études sur Picasso, 1996 ; Encounters with Rauschenberg, 2000). À l'encontre du courant formaliste dominant chez les critiques d'art de l'époque, il a cherché à montrer comment l'analyse de la forme et l'interprétation du contenu restent indissociables. En 1983, l'American Academy and Institute of Arts and Letters lui décerne un prix de littérature pour son travail de critique d'art ; Leo Steinberg sera le premier historien de l'art à le recevoir. Il donne des conférences à Stanford, Berkeley, Princeton, Columbia, Harvard. Il termine sa carrière à l'université du Texas, à Austin. À celle-ci, il fait don, en 2002, de sa collection de près de 3 200 estampes des xviie et xviiie siècles, mais qui accueille aussi des artistes tels que Matisse, Picasso et Johns.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Encyclopædia Universalis. STEINBERG LEO (1920-2011) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le