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SYLVESTER JAMES JOSEPH (1814-1897)

Mathématicien anglais, né et mort à Londres, qui a créé avec Arthur Cayley la théorie des invariants algébriques.

En 1838, James Joseph Sylvester devint professeur de philosophie naturelle au collège de l'université de Londres. En 1841, il accepta la chaire de mathématiques de l'université de Virginie (Charlottesville), mais donna sa démission au bout de trois mois. Quatre ans plus tard, il revint à Londres, où il travailla comme actuaire pour une société d'assurances, son intérêt pour les mathématiques ne se manifestant qu'à travers des leçons particulières. Parmi ses élèves, l'une des plus remarquables fut Florence Nightingale. En 1846, il entreprit des études de droit, et en 1848, il fut admis avocat. Tout en travaillant comme juriste, Sylvester fut un compagnon de travail enthousiaste et efficace de Cayley. Ensemble ils créèrent la théorie des formes algébriques.

De 1855 à 1870, Sylvester fut professeur de mathématiques à l'Académie militaire royale de Woolwich. Il retourna aux États-Unis en 1876 pour occuper un poste de professeur de mathématiques à l'université Johns Hopkins, à Baltimore (Maryland). Pendant cette période, il fonda l'American Journal of Mathematics (1878), dont il fut le premier rédacteur en chef, introduisit les diplômes de mathématiques dans les universités aux États-Unis et stimula beaucoup le développement des mathématiques dans ce pays. En 1883, il revint en Angleterre pour occuper la chaire de géométrie de l'université d'Oxford.

Sylvester était surtout un algébriste. Il a effectué de brillants travaux en théorie des nombres, principalement sur les partitions (manières possibles d'exprimer un nombre comme somme de nombres positifs) et en analyse diophantienne (méthode pour trouver toutes les solutions de certaines équations algébriques). Il travaillait par intuition, et il est souvent difficile de trouver une démonstration dans ce qu'il affirmait avec assurance. Toute son œuvre se caractérise par sa fécondité d'invention et sa puissante imagination. Bien qu'il ait publié des centaines d'articles, son seul livre de mathématiques est son Traité des fonctions elliptiques (Treatise on Elliptic Functions, 1876). Poète, Sylvester a publié un ouvrage intitulé Les Lois de la versification (Laws of Verse, 1870).

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. SYLVESTER JAMES JOSEPH (1814-1897) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • SYLVESTER MÉDAILLE

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 326 mots

    Peu après la mort du mathématicien britannique James Joseph Sylvester (1814-1897), un certain nombre de ses amis proposèrent de commémorer son action et ses contributions scientifiques par une distinction qui porterait son nom. Les réponses positives de nombreux mathématiciens de toutes les parties...

Voir aussi