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HOPI

Groupe le plus occidental des Indiens Pueblo, les Hopi vivent sur les plateaux du nord-est de l'Arizona, au milieu de la réserve navajo et au bord du Painted Desert. Les Hopi, improprement appelés aussi Moki et qui se nomment eux-mêmes Hopituh Shi-nu-mu (« le Peuple pacifique »), parlent une langue shoshone de la famille uto-aztèque. Au recensement de 2000, on comptait 6 946 Hopi. Les habitations en terrasses de type pueblo sont faites de pierre et d'adobe, et sont serrées les unes contre les autres.

On ne connaît pas précisément l'origine des Hopi ni celle de leur organisation en communautés indépendantes. Leurs mythes d'origine racontent que leurs ancêtres se sont frayé un chemin à travers quatre chambres souterraines appelées kiva et ont vécu dans différents lieux avant d'atteindre leur territoire actuel. Les Hopi sont subdivisés en plusieurs clans, regroupés en phratries exogamiques. Leur économie repose sur l'agriculture (maïs, haricots, courges, en particulier) et sur l'élevage des moutons. La descendance est matrilinéaire et la demeure matrilocale. Les kiva leur servent de lieu de réunions ; là, ils tissent, peignent, fument et prient.

Comme tous les autres Indiens Pueblo, les Hopi sont pacifiques et très religieux. Les garçons commencent leur cursus cérémoniel dès l'âge de six ans, lors de leur initiation au culte katchina (kachina). Les katchina hopi sont des représentations masquées de toute une variété de dieux, d'esprits, d'ancêtres morts et de nuages. Les kachina infligent le fouet rituel aux jeunes garçons puis leur révèlent qu'ils ne sont pas des êtres surnaturels, mais des hommes du village déguisés. L'année hopi est réglée par différentes fêtes. La plus importante est la danse du serpent qui apporte la pluie.

Dès qu'a pris fin leur vie en société isolée, les Indiens Hopi ont été pris dans un processus de bouleversement culturel rapide qui désagrégea leur société traditionnelle.

— Agnès LEHUEN

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Pour citer cet article

Agnès LEHUEN. HOPI [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ETHNOLOGIE - Ethnologie générale

    • Écrit par Raymond William FIRTH
    • 9 581 mots
    ...individus varie suivant le contexte social ; ainsi, la place d'un homme dans son groupe de parenté contribue à préciser sa place dans la communauté. Chez les Hopi, comme l'a montré F. Eggan, le lignage, bien qu'anonyme, contient les mécanismes permettant la transmission des droits relatifs au sol, aux maisons,...
  • GROUPE SOCIAL

    • Écrit par Georges BALANDIER, François CHAZEL
    • 11 404 mots
    • 1 média
    ...deux grandes catégories selon que l'accentuation porte sur la parenté paternelle ou maternelle, sur l'une ou l'autre des deux branches. Ainsi les Indiens Hopi, au contraire de notre usage, sont matronymiques : le nom d'appartenance est transmis par la mère, mais « le nom personnel est invariablement conféré...
  • MARIONNETTES

    • Écrit par Paul-Louis MIGNON
    • 3 269 mots
    ...l'histoire sainte, qui lui était ainsi accordé, du pouvoir magique, qui lui a été attribué dans les sociétés primitives ou archaïques : chez les Indiens Hopi de l'Arizona, au retour de la lune de mars, à l'équinoxe de printemps, une représentation où des marionnettes à fils figuraient les filles de Maïs...
  • MASQUES - Le masque en Amérique

    • Écrit par Christian DUVERGER
    • 3 660 mots
    • 2 médias
    Dans le Sud-Ouest américain, terre des Indiens Pueblos, se perpétue un culte utilisant les masques, pratiqué aujourd'hui par les tribus Zuñi, Hopi et Navajo. Probablement est-ce chez les Hopi de l'Arizona septentrional que le culte des Katchinas a été le mieux préservé. Les Katchinas sont...

Voir aussi