HERBIER DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE

Le contenu de l’herbier national

Les collections de végétaux et champignons séchés proviennent de toutes les régions du monde, et appartiennent à tous les groupes végétaux, des mousses aux fougères et aux plantes à fleurs, en passant par les algues. Même si les champignons ne sont plus aujourd’hui considérés comme des plantes, les collections de mycologie (y compris les lichens) demeurent une section à part entière de l’herbier. Si la plus grande partie des spécimens est fixée sur des feuilles, d’autres sont conservés sous enveloppes rangées dans des boîtes, en flacon, en préparation de lame de verre pour l’observation microscopique. Les fruits et les bois sont regroupés, respectivement, dans la carpothèque et la xylothèque. En outre, depuis le début du xxi^e siècle, sur le terrain, des fragments de plantes sont séchés dans du gel de silice (agent déshydratant) et conservés dans ce produit afin de préserver la structure moléculaire de l’ADN et de permettre les analyses génétiques.

Au sein de cette collection sont conservés 400 000 spécimens de référence ou types, véritables trésors de la collection. Le type est le spécimen qui a servi au botaniste pour décrire une nouvelle espèce et lui donner son nom scientifique. Dans le cadre de sa participation au Global Plants Initiative – projet international soutenu par la fondation Andrew W. Mellon qui a débuté en 2004 et dont l’objectif est la constitution d’une base de données et d’images relatives à la botanique –, le Muséum a pu numériser ces spécimens types et informatiser leurs données.

Associées aux spécimens, les collections documentaires forment un très riche fonds (xvii^e-xxi^e siècle), qu’elles soient manuscrites (iconographie, correspondances, carnets de récoltes des botanistes anciens et contemporains) ou imprimées (ouvrages et revues périodiques). Support et témoin de l’accumulation des connaissances, cette documentation est essentielle à la poursuite des études scientifiques.