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HAYASHI RAZAN (1583-1657)

Lettré japonais, né en août 1583 à Kyôto et mort le 4 février 1657 à Edo (auj. Tôkyô), Hayashi Razan fait de la pensée du grand philosophe chinois néo-confucianiste Zhu Xi la doctrine officielle du shogunat des Tokugawa (1603-1867). Il réinterprète aussi le shintô, la religion japonaise nationale, à la lumière de la philosophie de Zhu Xi et jette les bases du shintô confucéen qui se développera par la suite.

Hayashi Razan, de son vrai nom Hayashi Nobukatsu, commence par étudier le bouddhisme puis devient adepte du néo-confucianisme et opposant virulent au bouddhisme. En 1604, il devient l'élève de Fujiwara Seika, érudit disciple de Confucius, et, sur recommandation de son maître, entre au service du shogunat en 1607. Hayashi Razan travaille pour les quatre premiers shôguns, leur enseignant le néo-confucianisme et l'histoire. À la même époque, il se livre à des travaux de lettré et œuvre à la rédaction de documents diplomatiques. Il est possible que le premier shôgun, Tokugawa, Ieyasu, ait simplement voulu exploiter les grandes connaissances de Hayashi Razan à des fins politiques pratiques et pour la gestion des affaires internationales. Mais la philosophie de ce dernier, qui met l'accent sur la loyauté, la hiérarchie sociale et politique, et sur une vision conservatrice statique, est un soutien solide pour le gouvernement nouvellement établi, fournissant aux Tokugawa l'idéologie dont ils ont besoin pour soumettre les grands seigneurs féodaux. En 1630, le troisième shôgun donne à Hayashi Razan une propriété dans la capitale, Edo, où il fonde une académie privée. Par la suite, celle-ci passera sous le contrôle direct du gouvernement.

Gaho, le troisième fils de Hayashi Razan, (appelé aussi Harukatsu) succède à son père comme lettré principal, et son quatrième fils, Dokkosai (connu aussi sous le nom de Morikatsu), est également employé par le shogunat. Du vivant de leur père, ils collaborent avec lui à la compilation d'histoires ; après sa mort ils produisent un recueil des œuvres de Hayashi Razan (Hayashi Razan bunshu) et un autre des poèmes de Maître Razan (Razan Sensei shishu), republiés en deux volumes en 1918 et en 1921, respectivement. Le petit-fils de Hayashi Razan (Hoko, fils de Gaho) reçoit le titre de daigaku no kami (directeur de l'université d'État), titre qui se transmet ensuite aux différents chefs de la famille Hayashi jusqu'à la fin du xixe siècle.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. HAYASHI RAZAN (1583-1657) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • SHINTŌ

    • Écrit par René SIEFFERT
    • 6 546 mots
    • 4 médias
    Ce mépris du bouddhisme, on le retrouvera chez les théoriciens officiels de l'État shōgunal des Tokugawa, et notamment chez Hayashi Razan (1583-1657), qui prône le retour au confucianisme : « Le confucianisme est vérité, le bouddhisme est mensonge ; entre mensonge et vérité, qui donc choisirait...

Voir aussi