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HANDISPORT

Les jeux Paralympiques

Les jeux Paralympiques d'été

Les jeux Paralympiques d'été connaissent une participation assez modeste à leurs débuts : en 1960, ils réunissent à Rome quatre cents sportifs, représentant vingt-trois pays ; cinquante-sept épreuves dans huit sports (athlétisme, basket-fauteuil, dartchery [combiné de tir à l'arc et de fléchettes], escrime-fauteuil, natation, billard, tennis de table et tir à l'arc) sont au programme. Mais le programme sportif s'étoffe progressivement et le nombre d'épreuves augmente régulièrement. En 1964, à Tōkyō, la « force athlétique » (haltérophilie) rejoint le programme et on compte déjà cent quarante-quatre épreuves ; en 1968, la boccia (ou boulingrin) est ajoutée au programme. Avec la multiplication des catégories de handicap définies par les instances sportives, le nombre d'épreuves connaît une brusque augmentation en 1976, à Toronto : on en dénombre quatre cent quarante-sept (contre cent quatre-vingt-sept en 1972), alors que le goalball intègre le programme. Après une édition atypique en 1984 (les compétitions sont réparties entre Stoke Mandeville et New York), les jeux Paralympiques connaissent un premier tournant en 1988 : organisés à Séoul juste après les jeux Olympiques, ils réunissent trois mille cinquante-sept participants représentant soixante et un pays ; sept cent vingt-neuf épreuves sont programmées (mais cent cinquante-six d'entre elles sont annulées faute d'un nombre suffisant de participants). La multiplication des épreuves ainsi que l'annulation de quantité d'entre elles nuit à la lisibilité des Jeux, ce qui conduit à adopter une nouvelle méthode pour répartir les concurrents : la « classification fonctionnelle ». Alors que, jusque-là, le type de handicap prévalait, désormais, le nouveau système se fonde sur les capacités physiques restantes. Ainsi, des sportifs présentant des handicaps différents peuvent concourir ensemble.

De ce fait, en 1992, à Barcelone, les jeux Paralympiques sont plus « compacts » (quatre cent quatre-vingt-sept épreuves), alors que quatre-vingt-deux pays envoient une délégation (trois mille vingt athlètes au total). Les jeux Paralympiques ont désormais trouvé leur bon format, et ils connaissent dès lors une croissance sans à-coups, aussi bien en ce qui concerne les sports au programme, le nombre de participants et de pays représentés, alors que le nombre d'épreuves se stabilise.

Ainsi, en 2012, à Londres, cent soixante-quatre pays étaient représentés par quatre mille trois cent deux sportifs et sportives. Cinq cent trois épreuves dans vingt sports étaient au programme. Ces vingt sports étaient l'athlétisme, l'aviron, le basket-ball, la boccia, le cyclisme, l'équitation, l'escrime, le football à cinq, le football à sept, la « force athlétique » (haltérophilie), le goalball, le judo, la natation, le rugby, le tennis, le tennis de table, le tir, le tir à l'arc, la voile et le volley-ball.

Les jeux Paralympiques d'hiver

Les jeux Paralympiques d'hiver naissent également dans la discrétion : seize pays envoient une délégation aux Jeux d'Örnsköldsvik en 1976, lesquels réunissent cent quatre-vingt-dix-huit participants ; seul le ski (ski alpin et ski de fond) est au programme, cinquante-trois épreuves sont organisées. En 1980, à Geilo (Norvège), se déroulent en plus des compétitions de patinage de vitesse. Si les éditions de 1984 et de 1988 se tiennent à Innsbruck (Autriche), l'unité de lieu jeux Olympiques-jeux Paralympiques se fait en 1992 : à Albertville, trois cent soixante-cinq concurrents représentant vingt-quatre pays prennent part à soixante-dix-huit épreuves (ski alpin, ski de fond, biathlon). L'édition de 1994, à Lillehammer, voit ces Jeux prendre une envergure inédite : cent trente-trois épreuves sont organisées, dans cinq disciplines, le patinage de vitesse[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Classification

Pour citer cet article

Pierre LAGRUE. HANDISPORT [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Esther Vergeer, championne de tennis en fauteuil roulant - crédits : Julian Finney/ Getty Images

Esther Vergeer, championne de tennis en fauteuil roulant

Oscar Pistorius - crédits : Julian Finney/ Getty Images

Oscar Pistorius

Autres références

  • SPORT (Histoire et société) - Sociologie

    • Écrit par Universalis, Christian POCIELLO
    • 9 919 mots
    • 3 médias
    ...handicapés continuent de souffrir de discrimination (quasi-exclusion du marché du travail, difficultés d'accès aux édifices publics, aux transports, etc.), le handisport fait tomber certaines barrières. Héritière de la Fédération sportive des handicapés physiques de France, créée en 1963, la Fédération française...

Voir aussi