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VENDÉE GUERRES DE

La « région-Vendée »

Des troupes viennent de tout le pays mais, mal équipées, souvent composées de révolutionnaires militants sans expérience, parfois avides de rapines, elles sont défaites par les Armées catholiques et royales. Les insurgés, même divisés, peuvent ainsi, pendant le printemps de 1793, tenir tête aux soldats qui laissent souvent poudre, armes, argent aux mains de leurs vainqueurs. À la fin du printemps, les Armées catholiques et royales, fortes d'un noyau de quelques milliers d'hommes, peuvent regrouper à l'occasion plusieurs dizaines de milliers de combattants, rameutés au son du tocsin. Cette souplesse de mobilisation explique des victoires en série : Fontenay-le-Comte, Thouars, Saumur, Angers à la fin du printemps de 1793. Mais ces succès militaires sont sans lendemain, d'autant que des rivalités persistent entre les généraux. Les Vendéens ne peuvent pas s'emparer de Nantes, à la fin de juin 1793, ce qui empêche les Anglais de prendre le premier port de l'Atlantique : le sort de la Révolution s'est joué à cette occasion.

Durant l'été de 1793, alors que la révolte est unifiée à Châtillon-sur-Sèvre, sous la houlette politique et religieuse d'un Conseil supérieur, qui essaie de revenir à la France d'avant 1787 et que l'intendance s'organise, les insurgés ne parviennent pas à étendre leur zone d'influence, face aux nombreuses troupes révolutionnaires, dont certaines sont particulièrement aguerries. Surtout, l'écrasement de la Vendée, qui participe de la grande menace contre-révolutionnaire, semble indispensable. Le 1er août 1793, le conventionnel Barère appelle à la destruction des « brigands de la Vendée », tout en recommandant de protéger les femmes, les enfants et les vieillards – puis, le 1er octobre, les « hommes sans armes ». La guerre devient impitoyable, tandis que les révolutionnaires s'envoient les uns les autres à la guillotine.

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Pour citer cet article

Jean-Clément MARTIN. VENDÉE GUERRES DE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CADOUDAL GEORGES (1771-1804)

    • Écrit par Jean-Clément MARTIN
    • 1 137 mots

    Georges Cadoudal est une figure de la chouannerie, à laquelle il a donné une image d'intransigeance et de forte conviction religieuse, finalement consacrée par l'exécution, en place publique, pour complot contre le Premier consul. L'itinéraire politique de ce chouan emblématique s'est bâti contre...

  • CARRIER JEAN-BAPTISTE (1756-1794)

    • Écrit par Jean TULARD
    • 220 mots

    Le plus fameux de ceux que Michelet a appelés « les missionnaires de la Terreur ». Fils d'un cultivateur aisé du Cantal, procureur à la veille de la Révolution, Carrier est élu par son département d'origine à la Convention. Il siège à la Montagne, vote la mort du roi, prend parti contre les Girondins....

  • CHARETTE DE LA CONTRIE FRANÇOIS DE (1763-1796)

    • Écrit par Jean-Clément MARTIN
    • 584 mots

    Charette est incontestablement le chef vendéen le plus connu, et en même temps le plus contesté. Sa courte vie est marquée en effet par des épisodes contradictoires. Après avoir mené une carrière d'officier de marine, et avoir émigré un court laps de temps, il renoue avec sa vie de petit...

  • CHOUANNERIE

    • Écrit par Jean-Clément MARTIN
    • 1 682 mots
    • 1 média
    ...de l'absence de coordination entre les insurrections comme de la médiocrité de leur armement. Cependant, les causes du mécontentement n'ont pas disparu. Une petite partie des ruraux vaincus s'engage dans les armées vendéennes, comme Cadoudal. La plus grande partie attend le passage des Vendéens au nord...
  • Afficher les 12 références

Voir aussi