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GONOCOQUE ET GONOCOCCIES

Le gonocoque est la seconde cause d’infection bactérienne sexuellement transmissible après Chlamydiae trachomatis. Chez l’homme, l’infection se manifeste le plus souvent de manière bruyante par une inflammation de l’urètre (urétrite), responsable d’un écoulement de pus à l’extrémité de la verge et de brûlures lors des mictions. Chez la femme, l’infection n’entraîne le plus souvent aucun symptôme, mais peut avoir des conséquences sur la fertilité à long terme. Bien que moins fréquentes qu’il y a trente ans, les infections par le gonocoque reviennent sur le devant de la scène ; on enregistre une augmentation continue du nombre de cas diagnostiqués depuis une quinzaine d’années.

Une infection bactérienne sexuellement transmissible

Gonocoques - crédits : Stocktrek Images/ Getty Images

Gonocoques

Le gonocoque a été isolé en 1879 par le bactériologiste allemand Albert Neisser, qui lui a donné son nom scientifique : Neisseriagonorrhoeae. Observé au microscope, il a l’aspect caractéristique de deux bactéries rondes collées l’une à l’autre ( diplocoque), en « grain de café ». Le gonocoque infecte exclusivement l’humain et se transmet facilement lors des rapports sexuels, qu’ils soient génitaux, buccaux ou anaux. L’infection génitale est responsable de ce que l’on appelait autrefois la gonorrhée ou blennorragie. Les premiers signes de la blennorragie apparaissent chez l’homme après une période d’incubation silencieuse de 2 à 7 jours. Mais, malgré l’absence de symptômes, les personnes infectées peuvent contaminer leurs partenaires pendant cette période. Après l’incubation apparaissent brutalement des difficultés à uriner, des brûlures souvent intenses lors des mictions (la « chaude pisse ») et un écoulement généralement jaune verdâtre. Chez la femme, l’infection génitale est beaucoup plus discrète, n’entraînant le plus souvent aucun signe visible. Mais elle n’est pas anodine pour autant car les infections chroniques par le gonocoque sont, dans une moindre mesure cependant que les infections à chlamydiae, une cause de stérilité par obstruction des trompes. Plus rarement, l’infection gonococcique peut se manifester de manière aiguë chez la femme, notamment par une inflammation du col de l’utérus (cervicite) responsable de pertes purulentes. Les atteintes de la cavité buccale, de la gorge ou de l’anus sont le plus souvent asymptomatiques, chez l’homme comme chez la femme.

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Chantal GUÉNIOT. GONOCOQUE ET GONOCOCCIES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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Gonocoques - crédits : Stocktrek Images/ Getty Images

Gonocoques

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