Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PANNINI GIOVANNI PAOLO (1691-1765)

<it>Préparatifs des feux d'artifice en l'honneur de la naissance du Dauphin, Piazza Navona, Rome</it>, G. P. Pannini - crédits : Peter Willi/  Bridgeman Images

Préparatifs des feux d'artifice en l'honneur de la naissance du Dauphin, Piazza Navona, Rome, G. P. Pannini

Initié par Ferdinando Bibiena, à Bologne, aux règles et aux artifices de la scénographie, des perspectives architecturales et du décor, Pannini complète son éducation à Rome, où il se rend en 1711, chez Benedetto Luti. La protection du cardinal de Polignac et son mariage avec la sœur de Nicolas Vleughels, directeur de l'Académie de France, le mettent en rapport avec toutes les personnalités de la « colonie » française. Il entre d'ailleurs à l'Académie en 1732. Il se spécialise dans des compositions brillantes évoquant les grands événements de la vie romaine (Fête à l'ambassade d'Espagne, 1727, Victoria and Albert Museum, Londres ; Réception de Charles III de Bourbon par Benoît XIV au Quirinal, 1776, musée de Capodimonte, Naples ; Ouverture de la Porte sainte, coll. part.) et surtout des vues urbaines, des paysages, des ruines (Vue du Forum, Ruines romaines avec le Colisée, Ruines avec le Panthéon). Sa formation près des Bibiena l'avait exercé à disposer habilement les ordonnances d'architecture, les portiques, les galeries, mais il sait aussi traiter les grands panoramas de plein air, faire vibrer la lumière et les ombres, disposer heureusement les foules animées, les personnages aux somptueux vêtements, autour de La Place Navone inondée (1756, musée de Hanovre) ou devant Sainte-Marie-Majeure (1743, palais du Quirinal, Rome). Véritable créateur de la « vue idéale », il ouvre la voie à Hubert Robert et aussi à Canaletto, dont la vocation de védutiste s'éveille à la vue des œuvres de Pannini lors d'un premier séjour, à Rome, en 1719.

<it>La Place d'Espagne</it>, G. P. Pannini - crédits : A. Held/ AKG-images

La Place d'Espagne, G. P. Pannini

<it>Capriccio</it>, G. P. Pannini - crédits : Ashmolean Museum/ Heritage Images/ Getty Images

Capriccio, G. P. Pannini

— Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE. PANNINI GIOVANNI PAOLO (1691-1765) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

<it>Préparatifs des feux d'artifice en l'honneur de la naissance du Dauphin, Piazza Navona, Rome</it>, G. P. Pannini - crédits : Peter Willi/  Bridgeman Images

Préparatifs des feux d'artifice en l'honneur de la naissance du Dauphin, Piazza Navona, Rome, G. P. Pannini

<it>La Place d'Espagne</it>, G. P. Pannini - crédits : A. Held/ AKG-images

La Place d'Espagne, G. P. Pannini

<it>Capriccio</it>, G. P. Pannini - crédits : Ashmolean Museum/ Heritage Images/ Getty Images

Capriccio, G. P. Pannini

Autres références

  • PERSPECTIVE

    • Écrit par Marisa DALAI EMILIANI
    • 8 077 mots
    • 22 médias
    ...à Vienne), de M. et B. Hohenberg, de A.-F. Maulpertsh. Les grandes scénographies des quadratoristes ont laissé leur marque dans le perspectivisme de chevalet (G.-P. Pannini), qui a donné naissance au xviiie siècle à la mode vénitienne des vedute, ou « vues » (Canaletto, B. Bellotto).

Voir aussi