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FITZGERALD GEORGE FRANCIS (1851-1901)

Physicien théoricien irlandais. Son père, pasteur protestant à Dublin au moment de sa naissance le 3 août 1851, deviendra évêque de Cork puis de Killaloe. À l'âge de seize ans, Fitzgerald commence de brillantes études supérieures en mathématiques et en sciences expérimentales au Trinity College de Dublin. Impressionné par la publication en 1873 du Traité sur l'électricité et le magnétisme de James Clerk Maxwell, il entretient une correspondance suivie avec Oliver Heaviside, Heinrich Hertz et Hendrik Lorentz. Il est nommé « tuteur » au Trinity College en 1877, attaché au département de physique expérimentale, puis professeur de « philosophie naturelle et expérimentale » en 1881. Les premiers travaux de Fitzgerald, publiés en 1876, ont trait aux équations d'équilibre d'une surface élastique. En 1878, il apporte une contribution majeure à la théorie électromagnétique en étudiant la réflexion et la réfraction de la lumière. Ces études théoriques sont accompagnées de travaux expérimentaux. En 1883, Fitzgerald suggère une méthode de génération d'ondes de longueurs d'onde inférieures à 10 mètres en déchargeant un accumulateur dans une résistance.

En 1889, deux ans après l'expérience cruciale de Michelson et Morley, il démontre que la contraction des corps se déplaçant à des vitesses proches de la célérité de la lumière explique les résultats obtenus. Six ans plus tard et de façon indépendante, Lorentz propose une théorie plus détaillée mais fort semblable. Albert Einstein montrera en 1905 que cette contraction de Fitzgerald-Lorentz est une des conséquences des postulats de la théorie de la relativité restreinte. Chercheur modeste et attachant, capable de suggestions brillantes mais peu enclin à en tirer toutes les conséquences, George Fitzgerald meurt prématurément le 22 février 1901 à Dublin.

— Bernard PIRE

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Écrit par

  • : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau

Classification

Pour citer cet article

Bernard PIRE. FITZGERALD GEORGE FRANCIS (1851-1901) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ÉTHER

    • Écrit par Marie-Antoinette TONNELAT
    • 5 540 mots
    • 1 média
    ...termes d'ordre supérieur à 1, être responsable de la non-intervention d'un vent d'éther. On devait donc penser à l'existence d'un autre effet parasite. George Francis FitzGerald et, indépendamment, Hendrik Antoon Lorentz postulèrent alors que tous les corps matériels subissent une contraction dans un...
  • RELATIVITÉ - Relativité restreinte

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 3 349 mots
    • 3 médias
    Pour rendre compte de ce fait, une solution ingénieuse avait été proposée dès les années 1889-1892 par l'Irlandais George Francis Fitzgerald et le Néerlandais Hendrik Antoon Lorentz : tout corps se mouvant dans l'éther serait raccourci par un facteur qui augmenterait avec sa vitesse ; si la...

Voir aussi