Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

GÉNÉRATION SPONTANÉE (repères chronologiques)

Haute Antiquité Les écrits de Chine, d'Inde, de Babylone, d'Égypte relatent la production de pucerons, de mouches, de crapauds, à partir de bambous, d'ordures, de boue.

Monde gréco-romain Les philosophes Thalès, Démocrite, Platon, Épicure et Lucrèce développent cette idée. Aristote en élabore une véritable théorie.

Renaissance Bacon, Descartes, Newton soutiennent cette théorie.

xviie siècle Jan Baptist Van Helmont expérimente : il prétend obtenir des souris à partir de grains de blé et d’une chemise imprégnée de sueur humaine.

1668 Francesco Redi attaque : pour lui, les asticots sont produits par les mouches et non pas seulement par la viande en putréfaction.

1675 Antoine Van Leeuwenhoek découvre les micro-organismes grâce à un microscope de sa fabrication.

1718 Louis Joblot démontre que les micro-organismes proviennent de l'air ambiant.

1745 John Needham décrit des proliférations microbiennes à partir de substances organiques extraites d’organismes vivants chauffées modérément en milieu clos, confortant l’idée défendue par Buffon de germes de vie. Ce dernier pense que la nature est pleine de germes de vie qui se dispersent lors de la décomposition des substances organiques (vivantes) et qui s’unissent à nouveau, dans le milieu, pour produire spontanément des microbes.

1765 Lazzaro Spallanzani contredit John Needham par une expérimentation plus rigoureuse. En chauffant suffisamment les préparations pour obtenir une véritable stérilisation, il démontre que les microbes ne se reforment plus spontanément.

1859 Félix Pouchet affirme que les particules organiques, débris d’anciennes générations d’animaux et de plantes, s’organisent pour former de nouveaux organismes.

1864 Louis Pasteur démontre, le 22 juin, devant la commission de l’Académie des sciences que ce sont les organismes de l’air ambiant qui altèrent les solutions aqueuses.

1865 Le 20 février, l’Académie des sciences donne raison à Louis Pasteur contre Félix Pouchet, mettant fin à la théorie de la génération spontanée. Un nouveau champ d’expérimentation en chimie s’ouvre : la chimie de l’origine de la vie ou chimie prébiotique.

— André BRACK

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

André BRACK. GÉNÉRATION SPONTANÉE - (repères chronologiques) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Voir aussi