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DELAUNE ÉTIENNE (1519 env.-env. 1583)

Auteur de plus de quatre cents petites gravures, extrêmement fines, qui offrent un panorama assez complet du style décoratif de l'école de Fontainebleau qu'il contribuera à diffuser sous le règne de Henri II, Étienne Delaune est-il né à Paris (où il serait mort), à Orléans ou à Genève ? en 1518 ou en 1519 ? On l'ignore. Mais on sait qu'il était protestant et qu'il fut obligé de fuir, en 1572, de Paris à Strasbourg, puis de Strasbourg à Augsbourg en 1576, pour revenir à Strasbourg en 1580. Connu aujourd'hui essentiellement comme graveur, il commença à graver vers 1557, et sa dernière œuvre connue est datée de 1576. Outre des gravures et des reproductions d'après Michel-Ange, Raphaël, Giorgio Ghisi, Luca Penni et Jean Cousin, il nous a laissé les portraits gravés de Henri II, de Jodelle et d'Ambroise Paré. Il fut sans doute aussi orfèvre et médailleur. On sait qu'en 1552 il était employé par le roi Henri II, à la Monnaie royale, pour faire des projets de médailles dont certaines furent exécutées de sa main. Il donna également des modèles d'armurerie et d'orfèvrerie (connus par ses dessins et ses gravures), en particulier une série d'ornements : miroirs, sifflets, vases, fonds de coupe, grotesques. La plupart de ces gravures sont des compositions décoratives dans lesquelles le sujet allégorique ou mythologique ne semble qu'un prétexte. Plusieurs érudits ont retrouvé les dessins d'Étienne Delaune adaptés dans des objets d'art contemporains de Henri II : camées, armures, meubles marquetés ; diffusés par la gravure, ils servaient donc de modèles destinés aux artistes et surtout aux artisans.

— Michel MELOT

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Écrit par

  • : directeur de la bibliothèque publique d'information, Centre Georges-Pompidou

Classification

Pour citer cet article

Michel MELOT. DELAUNE ÉTIENNE (1519 env.-env. 1583) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • MÉDAILLE

    • Écrit par Josèphe JACQUIOT
    • 3 625 mots
    ...siècle que l'art de la médaille prit en France un véritable essor, au moment où la frappe au balancier fut instituée. Les graveurs de cette époque furent : Étienne Delaune, qui conjuguait un réel talent de portraitiste avec un raffinement délicat, exprimé dans les devises des revers, où l'on retrouve l'influence...