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ÉCONOMIE MONDIALE 2005 : un rebond confirmé malgé tout

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Un monde émergent dynamique

P.I.B. et population - crédits : Encyclopædia Universalis France

P.I.B. et population

Bénéficiant de conditions monétaires très favorables et d'une demande mondiale dynamique, les pays émergents (qui représentent aujourd'hui 44,5 p. 100 du P.I.B. mondial) ont globalement connu une croissance très vive de 6,4 p. 100.

L'activité asiatique a été tirée par les demandes américaine, chinoise et, dans une moindre mesure, indienne. La plupart des pays ont vu cependant leur activité ralentie par la flambée des prix du pétrole. S'il est vrai que l'Asie a un peu gagné en autonomie (c'est surtout le cas de la Chine et de l'Inde, et dans une moindre mesure celui de la Thaïlande et de l'Indonésie néanmoins affaiblies par les conséquences du tsunami de décembre 2004), elle a malgré tout continué d'être très dépendante de la demande américaine et plus généralement du cycle électronique. Certains pays de la zone ont dû faire face à une vague de grippe aviaire, mais d'une portée encore très limitée et sans réel impact sur la croissance. Les estimations du coût macroéconomique qu'aurait cette épidémie si elle s'avérait aussi sévère que la grippe espagnole du début du xxe siècle font toutefois état d'un effet considérable : une perte de 2 points de P.I.B. mondial selon la Banque mondiale.

Les pays d'Europe centrale et orientale (P.E.C.O.), dont huit sont entrés dans l'Union européenne au 1er mai 2004, sont demeurés sur une trajectoire de croissance dynamique. Mais si la demande intérieure a été bien orientée, les exportations ont pâti du manque de dynamisme de la demande provenant de la zone euro. Pour les P.E.C.O., la volatilité des changes ainsi que, à moyen terme, la situation dégradée des finances publiques et le niveau élevé des déficits courants constituent d'autres sources de fragilité.

En Amérique latine, la reprise a semblé solidement installée. La situation financière s'est améliorée dans la plupart des pays, et la zone a bénéficié du dynamisme des échanges mondiaux ainsi que de la hausse des prix des matières premières. Les configurations ont toutefois été très différentes d'un pays à l'autre. Le Brésil a connu une croissance globalement soutenue, sensible aux évolutions de la politique monétaire : la banque centrale a porté son taux directeur à 19,75 p. 100) avant de le réduire à nouveau. La croissance argentine est restée vive, mais a perdu quelques couleurs par rapport à 2004 : la remontée de l'inflation a conduit la banque centrale du pays à amorcer une politique monétaire plus restrictive. Geste symbolique, l'Argentine a annoncé le remboursement par anticipation de sa dette vis-à-vis du F.M.I. Le Mexique a vu sa croissance évoluer au gré de celle de la production industrielle des États-Unis, en raison de sa forte dépendance vis-à-vis du cycle industriel américain via les maquiladoras (usines installées au Mexique travaillant quasi exclusivement pour les entreprises américaines). Le Venezuela a affiché une très forte croissance, bénéficiant de la flambée des prix du pétrole mais aussi d'une politique budgétaire très accommodante.

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Nicolas SAGNES. ÉCONOMIE MONDIALE - 2005 : un rebond confirmé malgé tout [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 08/04/2016

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P.I.B. : croissance annuelle - crédits : Encyclopædia Universalis France

P.I.B. : croissance annuelle

P.I.B. et population - crédits : Encyclopædia Universalis France

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