ÉCHANGES GAZEUX CHEZ LES PLANTES (repères chronologiques)

1652 J. B. van Helmont, observant que la masse d'une plante augmente sans que celle du sol qui la porte diminue, met en question la théorie selon laquelle la matière végétale provient de l'incorporation de « l'humus » du sol (l'eau d'arrosage pourrait participer à 1'augmentation du poids des plantes).

1727 S. Hales établit que les plantes, comme les animaux, sont le siège d'échanges gazeux ; « l'air » pourrait contribuer à leur nourriture.

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1754 J. Black, par action d'un acide sur la craie, découvre « l'air fixé » (gaz carbonique, CO2).

1766 H. Cavendish, faisant agir l'acide sulfurique sur le fer découvre « l'air inflammable » (H2).

1772 J. Priestley, en chauffant de l'oxyde de mercure, découvre « l'air déphlogistiqué » (oxygène, O2). Ce gaz est aussi émis par des plantes ; il entretient la combustion et permet la vie animale.

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1779 J. Ingen-Housz observe que seules les parties vertes des plantes rejettent de l'oxygène, à condition qu'elles soient exposées à la lumière. À l'obscurité, les plantes « vicient » l'air, comme le font les animaux.

1781 A. L. Lavoisier établit que « l'air fixé » est composé de carbone et d'oxygène (CO2).

1782 J. Sénebier montre que le rejet d'oxygène est lié à la présence de CO2 dans l'air ; l'oxygène dégagé proviendrait du CO2.

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1783 H. Cavendish et A. L. Lavoisier découvrent indépendamment que la combustion de l'hydrogène produit de l'eau, déterminant ainsi sa composition chimique (H2O).

1796 J. Ingen-Housz reconnaît que le CO2 (et non « l'humus ») est la source du carbone présent dans les végétaux.

1804 N. T. de Saussure décrit les caractères quantitatifs de la photosynthèse et notamment la nécessité de l'eau, qui est incorporée au même titre que le CO2. Il pense toutefois que l'oxygène dégagé provient du CO2 absorbé et ne soupçonne pas le rôle de la chlorophylle.

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1818 P. J. Pelletier et J. B. Caventou isolent un pigment vert, nécessaire à l'absorption des radiations lumineuses, et lui donnent le nom de chlorophylle.

1837 R. Dutrochet montre que la chlorophylle est nécessaire à la photosynthèse ; elle est localisée dans les chloroplastes.

1837 H. von Mohl observe les chloroplastes et montre qu'ils contiennent de l'amidon.

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1864 J.-B. Boussingault établit le rapport entre le volume de O2 dégagé et celui de CO2 absorbé (quotient photosynthétique, QR = 1).

1941 S. Ruben et M. D. Kamen, en utilisant l'isotope 18 de l'oxygène (18O), montrent que l'oxygène dégagé dans la photosynthèse provient de l'eau (H2O) et non du CO2.

1949 C. B. van Niel propose une équation généralisée de la photosynthèse, valable pour les plantes supérieures et les algues (photosynthèse oxygénique, avec rejet de O2) et les photosynthèses bactériennes (photosynthèse anoxygénique, sans rejet de O2).

— Claude LANCE

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Écrit par

  • : professeur honoraire, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

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