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DORMANCES VÉGÉTALES

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Importance écologique

Les dormances des semences et des bourgeons jouent un rôle incontestable dans la vie des plantes. Elles représentent une véritable adaptation aux climats ; en effet, semences et bourgeons dormants sont très résistants aux basses températures, ce qui n'est pas le cas des jeunes plantules et des bourgeons en croissance active. En outre, le froid est le facteur primordial de la levée de ces dormances.

Dans les régions tropicales, c'est la saison sèche qui conditionne l'entrée et la levée de dormance.

Cette adaptation physiologique intervient aussi dans les régions subdésertiques où les graines ne germent qu'après des précipitations atmosphériques suffisantes pour assurer ensuite le cycle de vie de la plante qui se réalise en trois ou quatre semaines (plantes éphémères). Les pluies faibles sont inefficaces, même si elles ont permis l'imbibition des graines, car les téguments contiennent des inhibiteurs hydrosolubles, de nature encore inconnue, que seules des pluies abondantes peuvent lessiver. Ces inhibiteurs sont de véritables pluviomètres. Un même mécanisme de régulation existe chez les végétaux vivant sur les sols salés (plantes halophytes).

Ces dormances représentent donc une sorte d'horloge biologique. Malgré de nombreuses recherches, le métabolisme fondamental et les implications phylogénétiques des dormances restent mal connus.

— Paul ROLLIN

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Écrit par

  • : professeur à la faculté des sciences de Rouen

Classification

Pour citer cet article

Paul ROLLIN. DORMANCES VÉGÉTALES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Dormine - crédits : Encyclopædia Universalis France

Dormine

Entrée en dormance des bourgeons - crédits : Encyclopædia Universalis France

Entrée en dormance des bourgeons

Autres références

  • DÉVELOPPEMENT, biologie

    • Écrit par , et
    • 19 221 mots
    • 14 médias
    ...Ils résistent grâce à la mise en œuvre de mécanismes de résistance, passifs – écorce, écailles des bourgeons –, ou physiologiques – chute des feuilles, dormances. Mais cette période d'inactivité n'est qu'apparente. Des modifications profondes interviennent au sein des méristèmes, qui conduisent à des modifications...
  • GIBBÉRELLINES

    • Écrit par
    • 1 526 mots
    • 1 média
    La dormance embryonnaire de nombreuses graines est levée par un traitement à basse température qui induit la synthèse de gibbérellines. Il en résulte une levée de dormance qui a pour origine l'accumulation d'acide abscissique pendant la formation de la graine. L'entrée et la levée de...
  • GRAINE

    • Écrit par
    • 2 414 mots
    • 3 médias
    ...température, d'humidité et d'éclairement sont réunies ; elle est, chez beaucoup d'autres espèces, impossible : la graine ne peut germer qu'après un séjour (quelques semaines ou quelques mois) dans le milieu extérieur ; ces graines apparemment mûres, mais incapables de germer, sont appelées dormantes.
  • HISTOLOGIE

    • Écrit par , , et
    • 5 331 mots
    • 6 médias
    ...s'accompagne d'un arrêt de l'activité de prolifération dans les méristèmes caulinaires ainsi que d'un arrêt de l'organogenèse foliaire. Cet arrêt conduit à un état dormant ou quiescent. Par ailleurs, les cytokinines sont des phytohormones dont le rôle dans le contrôle de la prolifération...
  • Afficher les 8 références