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DORMANCES VÉGÉTALES

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Dormance des tubercules et bulbes

Les bourgeons de pomme de terre, les « yeux », sont dormants lorsque la partie aérienne de la plante meurt. Ils présentent des divisions cellulaires et augmentent donc de diamètre mais ne manifestent aucun allongement. Cette dormance est plus ou moins profonde selon les variétés. L'éveil est spontané et résulte du simple stockage des tubercules ou de leur conservation dans le sol. À la « germination », le bourgeon apical croît rapidement et inhibe les autres « yeux ». La dormance, insensible au froid, peut être levée par la monochlorhydrine du glycol, la thio-urée ou l'acide gibbérellique. Dans ce cas, tous les bourgeons croissent (pas de dominance apicale). Pour conserver plus longtemps les tubercules non « germés », on peut renforcer la dormance en les traitant par une auxine. Les bourgeons dormants n'incorporent pas de bases azotées comme l'uridine dans leurs ARN ; les traitements de levée de dormance sont inhibés par l'actinomycine D ; enfin, l'ADN extrait de bourgeons dormants ne synthétise pas d'ARN in vitro en présence d'ARN polymérase et de nucléosides triphosphates. Ces résultats laissent supposer que des gènes sont réprimés.

Chez les plantes à bulbe, à la fin du printemps, après la floraison, la partie aérienne de la plante sèche et le bulbe souterrain persiste. Les ébauches de fleurs et de feuilles de l'année suivante s'y organisent. À cette période d'organogenèse, nécessitant une température moyenne (20 0C), fait suite une période d'éveil (levée de dormance) qui se produit à plus basse température (12 semaines à 8 0C pour la tulipe).

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Écrit par

  • : professeur à la faculté des sciences de Rouen

Classification

Pour citer cet article

Paul ROLLIN. DORMANCES VÉGÉTALES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Dormine - crédits : Encyclopædia Universalis France

Dormine

Entrée en dormance des bourgeons - crédits : Encyclopædia Universalis France

Entrée en dormance des bourgeons

Autres références

  • DÉVELOPPEMENT, biologie

    • Écrit par , et
    • 19 221 mots
    • 14 médias
    ...Ils résistent grâce à la mise en œuvre de mécanismes de résistance, passifs – écorce, écailles des bourgeons –, ou physiologiques – chute des feuilles, dormances. Mais cette période d'inactivité n'est qu'apparente. Des modifications profondes interviennent au sein des méristèmes, qui conduisent à des modifications...
  • GIBBÉRELLINES

    • Écrit par
    • 1 526 mots
    • 1 média
    La dormance embryonnaire de nombreuses graines est levée par un traitement à basse température qui induit la synthèse de gibbérellines. Il en résulte une levée de dormance qui a pour origine l'accumulation d'acide abscissique pendant la formation de la graine. L'entrée et la levée de...
  • GRAINE

    • Écrit par
    • 2 414 mots
    • 3 médias
    ...température, d'humidité et d'éclairement sont réunies ; elle est, chez beaucoup d'autres espèces, impossible : la graine ne peut germer qu'après un séjour (quelques semaines ou quelques mois) dans le milieu extérieur ; ces graines apparemment mûres, mais incapables de germer, sont appelées dormantes.
  • HISTOLOGIE

    • Écrit par , , et
    • 5 331 mots
    • 6 médias
    ...s'accompagne d'un arrêt de l'activité de prolifération dans les méristèmes caulinaires ainsi que d'un arrêt de l'organogenèse foliaire. Cet arrêt conduit à un état dormant ou quiescent. Par ailleurs, les cytokinines sont des phytohormones dont le rôle dans le contrôle de la prolifération...
  • Afficher les 8 références