Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

DIOPTASE

Cyclosilicate hydraté naturel de cuivre, ainsi nommé parce que si l'on en regarde les cristaux par transparence et d'une certaine manière on y aperçoit d'ordinaire les reflets intérieurs des plans de clivage.

La dioptase, de par sa structure, se rattache probablement au groupe de la phénacite, du type R2SiO4.

Sa formule chimique H2CuSiO4, ou H2O, CuO, SiO2, peut s'écrire encore 6[CuSiO2(OH)2].

Dans le système rhomboédrique, elle cristallise généralement en cristaux prismatiques. Les grands cristaux sont presque toujours constitués par l'interpénétration d'un grand nombre d'individus.

Elle se déshydrate quand elle est chauffée. Au chalumeau, sur le charbon, elle devient noire au feu oxydant et rouge au feu réducteur, en colorant la flamme en vert. Sur le charbon, avec la soude, elle donne du cuivre métallique. Elle est soluble dans les acides, en faisant gelée. Elle est partiellement attaquable par l'ammoniaque, en donnant une solution bleue et en laissant un résidu de silice floconneuse.

Elle se présente aussi en agrégats cristallins, parfois radiés. Enfin, elle peut être massive.

De masse volumique 3,3 g/cm3 et de dureté 5, c'est un minéral fragile.

Elle peut être d'un beau vert émeraude intense, ou passer au vert-noir.

Elle a un éclat vitreux, à résineux dans la cassure. Cette dernière est conchoïdale.

La dioptase est un minéral rare, qui ne se trouve que dans quelques gîtes seulement, où elle accompagne les minerais de cuivre.

Elle se présente ainsi en cristaux bien définis, qui recouvrent le quartz tapissant l'intérieur de druses contenues dans le calcaire d'Althyn-Tübe, dans les steppes des Kirghiz (U.R.S.S.), qui fut, jusqu'en 1874, le seul gisement à dioptase connu.

De très beaux échantillons proviennent des gîtes de cuivre du bassin du Niari, dans le sud de la république du Congo. D'autres ont été récoltés dans le district cuprifère du Katanga. Au Gabon, elle est associée à des minerais de cuivre, à du clinochlore et à du mica.

La dioptase est l'un des minéraux les plus recherchés par les collectionneurs. Elle a même été utilisée comme gemme, bien que trop fragile.

— Guy TAMAIN

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : docteur ès sciences, chargé de recherche au C.N.R.S.

Classification

Pour citer cet article

Guy TAMAIN. DIOPTASE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Voir aussi