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CLINOCHLORE

Minéral vert de la famille des chlorites, typiquement monoclinique, d'où son nom, le clinochlore est un aluminosilicate hydraté.

Bien qu'à l'analyse chimique, les pourcentages en oxydes puissent varier, sa formule chimique peut s'écrire : (Mg,Al)3Mg3[Si3AlO10(OH)2](OH)6.

Il peut contenir sous forme d'impuretés Ca, Mn et Cr. On en connaît deux variétés ; l'une pauvre en fer, blanchâtre, est la leuchtenbergite, l'autre, chromifère, est la kotschubéite.

Du point de vue cristallographique, il appartient au système monoclinique mais, dans la nature, le clinochlore apparaît sous forme de cristaux pseudohexagonaux, parfois lamellaires ou tabulaires, avec des macles polysynthétiques ; il se rencontre également en agrégats compacts, en masses grenues ou en grosses écailles.

Sa couleur est variable, oscillant entre un vert herbe et un blanc avec des nuances grisâtre, rose ou violette, voire bleutée ou jaunâtre, suivant les variétés considérées. Les feuillets, minces, transparents, ou translucides, sont tendres, flexibles, mais non élastiques.

Sa dureté varie de 2 à 2,5 ; sa masse volumique est de 2,6 à 2,8 g/cm3.

Le clinochlore est un minéral d'origine secondaire très commun dans la nature. En échantillons macroscopiques, il constitue des gisements très peu nombreux, mais, au microscope, il est présent dans de très nombreuses roches : il est associé au talc, dans les roches métamorphiques (de faciès épizonal), comme les chloritoschistes et les talcschistes dont il est le minéral principal. Il est également présent dans les serpentines d'altération de certaines roches éruptives, principalement des péridotites. On connaît, par exemple, dans les diaclases des schistes cristallins du Piémont (Italie), de magnifiques cristaux lamellaires, qui sont parfois réunis en piles comme tordues ; ce faciès se retrouve dans les Alpes occidentales. Le clinochlore est, aussi, abondant à Akhmatovsky (Russie), à West Chester (Pennsylvanie, États-Unis) et à Zillerthal (Autriche). En Espagne, il se rencontre dans les talcschistes de Galice, dans certaines roches des Asturies, dans des nodules au Pays basque, dans de nombreuses roches gneissiques et granitiques de la sierra de Guadarrama, ainsi que dans plusieurs localités d'Andalousie et de Catalogne.

— Guy TAMAIN

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Écrit par

  • : docteur ès sciences, chargé de recherche au C.N.R.S.

Classification

Pour citer cet article

Guy TAMAIN. CLINOCHLORE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CHLORITES

    • Écrit par Jean-Paul CARRON, Universalis
    • 1 278 mots
    • 1 média
    ...à 1 ; ces deux paramètres sont utilisés pour la nomenclature des chlorites, qui est complexe. Parmi les minéraux les plus classiques, on peut citer le clinochlore, aluminomagnésien, et la pennine, surtout magnésienne. On ne sait pas dans quelle mesure les substitutions Al-Mg qui assurent la neutralité...

Voir aussi