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CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES

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Les systèmes d'assemblage

L'assemblage des profilés en tôle nécessite des fixations permettant de transmettre les efforts supportés par la structure. Parmi les systèmes actuellement développés en charpente métallique, on peut citer :

– les assemblages avec broches et fonctionnement par frottement des éléments en contact. Le rivetage et le boulonnage ressortissent à cette catégorie ;

– les assemblages avec soudure des éléments du contact. La continuité est assurée grâce au dépôt de métal à chaud.

Le rivetage et le boulonnage

Assemblage par boulons haute résistance - crédits : Encyclopædia Universalis France

Assemblage par boulons haute résistance

Le rivetage à chaud consiste à introduire, dans un trou préalablement fait dans les tôles à assembler, un cylindre ayant une tête arrondie, chauffé au rouge, puis à écraser la partie sans tête de manière à agrafer les tôles. Cette opération nécessite un tour de main particulier, et la technique du rivetage, étant donné le manque de main-d'œuvre spécialisée dans ce métier, n'a plus l'importance qu'elle avait au début du xxe siècle. Les tôles assemblées ne sont pas traitées dans la zone de contact et les problèmes de corrosion, si les rivets ne sont pas assez rapprochés, sont difficiles à combattre faute d'entretien. Il faut également signaler l'impossibilité de démonter un assemblage sans détruire les rivets. Les boulons ont avantageusement remplacé les rivets car ils ne nécessitent que des opérations mécaniques de serrage. La diversité des épaisseurs à assembler dans une ossature conduit à de nombreux types de boulons. Il en résulte un coût élevé de ce type d'assemblage. Deux types sont à distinguer (fig. 2) : le premier correspond au cas où l'effort sollicitant l'assemblage est perpendiculaire à l'axe du boulon, et la résistance est assurée par le frottement des zones en contact jusqu'à une certaine limite conduisant soit à la rupture des boulons, soit à l'arrachement de la tôle la plus mince si celle-ci est trop faible par rapport au diamètre de boulon. Le second correspond au cas où l'effort sollicitant la tête assemblée est parallèle à l'axe des boulons. Il s'agit là d'un assemblage à brides mettant en jeu la capacité d'extension des boulons et la souplesse des platines assemblées. Pour augmenter la résistance des frottements des surfaces assemblées, il est utile de procéder à un serrage contrôlé à la clé pneumatique. Ces boulons sont désignés sous le vocable H.R. (haute résistance) en raison des performances mécaniques élevées de l'acier constitutif des boulons. Grâce à un sablage préalable des zones en contact, on peut augmenter de 50 p. 100 la résistance au frottement. Un tel traitement conduit à prévoir une protection anticorrosion dès la fin de l'assemblage. La procédure de serrage a une grande importance si l'on veut être certain de la longévité des couples de serrage. Celle-ci comporte en général une première opération, dite d'accostage, puis un serrage définitif ; l'ordre de serrage des différents boulons est parfaitement déterminé. L'intérêt des boulons H.R. réside dans la rapidité de montage et dans la possibilité de démontage. De plus, en cas de soudure, un préassemblage par boulon permet de positionner les pièces. Des ouvrages importants utilisent cette technique : citons le pont Masséna sur le boulevard périphérique de Paris qui a nécessité l'emploi de plus de 10 000 boulons, les hangars d'aviation d'Orly et de nombreuses charpentes industrielles (dans les zones d'encastrement).

La soudure

Mode d'assemblage fort connu, la soudure consiste à apporter un métal à haute température qui, par refroidissement et transformation métallurgique des bords assemblés, assure la continuité mécanique des pièces. Le procédé oxyacétylique a été remplacé par la soudure à l'arc avec électrode enrobée (soudage manuel) et par[...]

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Écrit par

  • : ingénieur des Ponts et Chaussées, professeur de constructions métalliques à l'École nationale des ponts et chaussées

Classification

Pour citer cet article

François CIOLINA. CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Forth Bridge - crédits : Alex Inglis/ Hulton Archive / Getty Images

Forth Bridge

Halle industrielle - crédits : Encyclopædia Universalis France

Halle industrielle

Assemblage par boulons haute résistance - crédits : Encyclopædia Universalis France

Assemblage par boulons haute résistance

Autres références

  • ACIER - Technologie

    • Écrit par , , et
    • 14 176 mots
    • 10 médias
    Onpeut utiliser comme aciers de construction de simples aciers au carbone mais aussi, très souvent, des aciers alliés dès qu'il s'agit de pièces très sollicitées (les éléments d'alliage les plus fréquents sont le manganèse, le chrome, le nickel, le molybdène). Pour répondre aux exigences croissantes...
  • ARCHITECTURE (Thèmes généraux) - Architecture, sciences et techniques

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    • 6 médias
    ...achevée en 1850 par Henri Labrouste, le fer et l'acier vont conduire à des dispositions originales, définitivement affranchies des préceptes vitruviens. Avec le métal apparaît d'autre part un mode de construction dans lequel les sollicitations auxquelles un bâtiment se trouve soumis du fait de son usage...
  • ARCHITECTURE (Matériaux et techniques) - Acier

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    • 9 médias
    Le xixe siècle est redevable à l'acier des nouvelles techniques de construction qu'il a promues – béton armé et construction métallique – et qui ont remis en question d'une manière fondamentale la syntaxe élaborée depuis des siècles par les constructeurs. Dans l'un et l'autre cas, le caractère...
  • ARCHITECTURE (Matériaux et techniques) - Fer et fonte

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    À la même date, la production accrue de fer, forgé en barres ou en chaînes, va permettre de développerla construction des ponts suspendus. Leur conception, inspirée des ponts-levis, est ancienne (Verantius, 1617). La possibilité de construire ces ponts rapidement et sans cintre explique, en dépit...
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