COEURVue d'ensemble
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Pour la médecine moderne, ce n'est qu'un muscle creux, dont les contractions rythmées assurent la circulation du sang. À cet effet le cœur est doté de propriétés spécifiques, dont la plus remarquable est sa relative autonomie fonctionnelle ou automatisme cardiaque. Celui-ci lui permet d'entretenir la vie végétative, celle du sujet qui se repose ou qui dort.
En cours d'effort, les conditions physiologiques varient brusquement au niveau des grands systèmes de l'organisme – musculaire, respiratoire et nerveux notamment – de telle sorte que l'activité cardiaque doit s'adapter à une situation nouvelle. Dans cette adaptation du rythme et de la force des battements du cœur, le système nerveux joue un rôle essentiel, d'une part en agissant sur le muscle cardiaque, d'autre part en contrôlant son irrigation sanguine par les vaisseaux coronaires et en réglant le débit sanguin à la périphérie du corps.
On comprend ainsi pourquoi les maladies du cœur apparaissent souvent comme des inadaptations fonctionnelles à l'effort physique. Elles sont, à ce titre, connues depuis l'Antiquité. Naguère encore, les anomalies congénitales de la structure du cœur, cause de mortalité précoce, étaient pratiquement ignorées. De même, la pathologie cardio-vasculaire n'affectait autrefois dans un pays comme la France qu'une proportion restreinte de la population, puisque l'âge moyen de celle-ci, il y a deux cents ans, était près de deux fois inférieur à celui des habitants d'un pays développé moderne. L'extraordinaire accroissement des cardiopathies, qui rend compte de plus du tiers de la mortalité, s'explique donc en partie par l'accroissement de la longévité moyenne.
Mais d'autres facteurs contribuent à accentue [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 2 pages
Écrit par :
- Didier LAVERGNE : docteur en médecine
Classification
Autres références
« COEUR » est également traité dans :
CŒUR - Anatomie du cœur humain
Le mot « cœur » désigne en anatomie animale les sacs contractiles placés sur le trajet des vaisseaux dans l'appareil circulatoire. La présence d'un sac contractile unique implique en général des différenciations complexes, et il est préférable de réserver le nom de cœur à un organe de ce type : par exemple, celui des crustacés, placé sur le vaisseau dorsal, […] Lire la suite
CŒUR - Chirurgie cardiaque
La chirurgie, qui ne formait qu'un tout au début du xxe siècle, a dû, à mesure qu'elle progressait, se diviser en spécialités attachées à un organe ou à un système d'organes (chirurgie urinaire, chirurgie digestive, etc.).Ayant pour but la guérison des maladies cardiaques, la chirurgie du cœur est la dernière- […] Lire la suite
CŒUR - Maladies cardio-vasculaires
Les maladies du cœur (cardiopathies) et celles des vaisseaux représentent actuellement en France et dans les pays industrialisés la première cause de mortalité, avant le cancer et les accidents de la circulation. Au cours des dernières décennies, le profil général des maladies cardio-vasculaires s'est modifié. Les affections des valves cardiaques d'origine rhumatismale ont presque disparu dans les […] Lire la suite
DÉBUTS DE LA CHIRURGIE À CŒUR OUVERT
Les premières opérations cardiaques, pratiquées surtout depuis 1935, n'abordaient que les lésions des enveloppes cardiaques et des gros vaisseaux adjacents. Elles ne permettaient pas la cure de la majorité des affections cardiaques (malformations congénitales, grosses lésions des valves). Essayée en 1954 par Walton Lillehei, la circulation croisée permit de faire avec succès des interventions à cœ […] Lire la suite
CIRCULATOIRES (SYSTÈMES) - Appareil circulatoire humain
Dans le chapitre « Les types de circulation » : […] La fonction circulatoire n'a été vraiment mise en évidence que pendant la seconde moitié du xix e siècle par Auguste Chauveau et Étienne Jules Marey. Jusque-là, on en était resté aux travaux de Harvey qui, au xvii e siècle, avait distingué avec précision petite et grande circulations et admis la communication entre artère et veine par les capillaires, dont la présence et le rôle furent démontrés […] Lire la suite
MYOCARDE ou MUSCLE CARDIAQUE
On nomme myocarde le tissu contractile qui forme la plus grande partie du cœur. Il est composé de cellules, ou « fibres », groupées en faisceaux. On a longtemps admis qu'elles constituaient un système unitaire, c'est-à-dire un syncytium histologique ; cette conception a été démentie par l'observation en microscopie électronique qui a montré que chaque cellule est entièrement entourée d'une membr […] Lire la suite
CIRCULATOIRES (SYSTÈMES) - Les systèmes circulatoires des animaux
Dans le chapitre « Composants fonctionnels des systèmes circulatoires » : […] Tous les appareils circulatoires sont composés d'un ensemble de tubes, les vaisseaux, se ramifiant plus ou moins dans les tissus. Ces vaisseaux sont divisés en trois catégories d'après des critères anatomiques et physiologiques : les artères par lesquelles le sang quitte le cœur, les veines qui ramènent le sang au cœur et les capillaires formant des réseaux très fins interposés entre les artères […] Lire la suite
EFFORT, physiologie
Dans le chapitre « Le conditionnement sportif » : […] La pratique habituelle d'activités physiques, en provoquant sur les divers appareils les réactions ci-dessus décrites, est à l'origine d'un véritable conditionnement organique. L'exemple le plus spectaculaire est celui du cœur. Le conditionnement cardiaque se traduit par trois caractères qui font du cœur sportif un cœur bien particulier. Le cœur sportif est gros ; l'augmentation du volume est du […] Lire la suite
CABROL CHRISTIAN (1925-2017)
Christian Cabrol, né le 16 septembre 1925 à Chézy-sur-Marne (Aisne), décédé le 16 juin 2017 à Paris, est connu d’un large public pour être le premier en France à avoir tenté et réussi une greffe du cœur, le 27 avril 1968, sur un malade de soixante-six ans . Ne retenir que cette « première » en France (la sixième dans le monde) serait méconnaître la place pivot de Cabrol dans la construction de la […] Lire la suite
NEUROVÉGÉTATIF SYSTÈME
Dans le chapitre « Les centres cardio-vasculaires » : […] Ils comprennent d'une part les centres vasomoteurs qui président à la contraction ou à la dilatation des parois vasculaires, et d'autre part les centres cardiorégulateurs qui commandent à l'accélération et au ralentissement cardiaque, au réglage du tonus et à la puissance de l'ondée pulsatile cardiaque. La figure indique la topographie de ces centres sur des coupes transversales du tronc céréb […] Lire la suite
Pour citer l’article
Didier LAVERGNE, « COEUR - Vue d'ensemble », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 23 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/coeur-vue-d-ensemble/