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CHEVALLEY CLAUDE (1909-1984)

Fils d'ambassadeur, né à Johannesburg, Chevalley a fait la plus grande partie de ses études à Paris, où il fut élève de l'École normale supérieure, de 1926 à 1929. Il a enseigné à l'université de Rennes, puis aux États-Unis, aux universités de Princeton et de Columbia (New York). Il termina sa carrière comme professeur et correspondant de l'Académie des sciences à l'université de Paris.

Ses travaux principaux portent sur la théorie des nombres, la géométrie algébrique et la théorie des groupes de Lie. Sa thèse et les travaux qui l'ont suivie sont consacrés à la théorie du corps de classes (local et global), où il a introduit de nouvelles méthodes, notamment la théorie des idèles. En géométrie algébrique, il a participé activement au développement de la géométrie algébrique sur un corps quelconque, notamment en ce qui concerne la théorie des anneaux locaux et la théorie des intersections. Il a considérablement étendu la théorie des groupes de Lie : d'une part, il a montré qu'à toute algèbre de Lie simple complexe on peut associer canoniquement un groupe « abstrait » défini sur un corps quelconque, et qui est simple, sauf dans un petit nombre de cas ; en particulier, si le corps est fini, on obtient des groupes finis simples, appelés « groupes de Chevalley ». D'autre part, il a obtenu une classification complète des groupes linéaires algébriques semi-simples sur un corps algébriquement clos quelconque.

— Jean DIEUDONNÉ

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Pour citer cet article

Jean DIEUDONNÉ. CHEVALLEY CLAUDE (1909-1984) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BOURBAKI NICOLAS (XXe s.)

    • Écrit par André MARTINEAU
    • 1 740 mots
    • 1 média
    ...sort librement, et, en principe, automatiquement dès qu'on a dépassé l'âge de cinquante ans. Les fondateurs désignés par la tradition sont H.  Cartan, C.  Chevalley, J.  Delsarte, J.  Dieudonné et A.  Weil. Ils sont tous anciens élèves de l'École normale supérieure de Paris, et ils ont appartenu à des promotions...
  • DIOPHANTIENNES ÉQUATIONS

    • Écrit par Jean-Louis COLLIOT-THÉLÈNE, Marcel DAVID, Universalis
    • 6 121 mots
    • 1 média
    Ici encore on sait majorer la taille d'une plus petite solution. Un théorème de Chevalley, sur les formes de degré strictement inférieur au nombre des variables, permet d'affirmer que :
    a une solution non nulle, si n ≥ 3, pour toute forme quadratique. En combinant cela avec le lemme de Hensel...
  • GROUPES (mathématiques) - Groupes finis

    • Écrit par Everett DADE
    • 4 896 mots
    ...cinq groupes de Lie simples exceptionnels. Dickson découvrit des groupes finis correspondant à certains de ces groupes exceptionnels, mais c'est Chevalley, en 1955, qui donna une méthode générale de construction des groupes finis simples, correspondant à n'importe quel groupe simple de Lie (cf....
  • NICOLAS BOURBAKI (A. Aczel)

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 894 mots

    Sous-titré « Histoire d'un génie des mathématiques qui n'a jamais existé », le livre (éd. J.-C. Lattès, Paris, 2009) qu'Amir Aczel – chercheur au Centre d'histoire des sciences de l'université de Boston (États-Unis) – consacre au groupe Bourbaki et à son influence sur les mathématiques du ...

Voir aussi