CHLORITES
Structure des chlorites
L'arrangement des atomes dans les chlorites a été élucidé dès 1930 par Pauling. Il s'agit de phyllosilicates constitués par l'alternance de feuillets à structure de brucite Mg(OH)2 et de feuillets analogues à ceux de micas trioctaédriques. La maille contient huit atomes tétracoordonnés (Si et Al) et douze atomes hexacoordonnés (Mg, Fe, Al) situés au centre d'octaèdres à sommets O ou OH ; l'écart réticulaire est de 1,43 nm. Le déficit de charge correspondant au remplacement des ions Si4+ par des ions Al3+ en position tétraédique est compensé par le remplacement en nombre égal d'ions Mg2+ ou Fe2+ par des ions Al3+ en position octaédrique.
La formule générale des chlorites, en ce qui concerne les seuls éléments majeurs, s'établit ainsi :
Dans la plupart des cas, x est compris entre 1 et 4, alors que le rapport :
peut varier de 0 à 1 ; ces deux paramètres sont utilisés pour la nomenclature des chlorites, qui est complexe. Parmi les minéraux les plus classiques, on peut citer le clinochlore, aluminomagnésien, et la pennine, surtout magnésienne. On ne sait pas dans quelle mesure les substitutions Al-Mg qui assurent la neutralité de l'édifice se font au sein même de la couche trioctaédrique ou dans les sites interfoliaires de la couche « brucitique », mais cette dernière a certainement une forte charge positive en raison de la grande stabilité de l'ensemble, qui est tout à fait comparable à celle des micas (où ce sont des ions K+ qui assurent la liaison entre feuillets silicoalumineux).À l'inverse d'autres phyllites ayant un écart réticulaire voisin de 1,4 nm (vermiculites, montmorillonites), les chlorites vraies se distinguent en effet par le caractère non échangeable de leurs ions interfoliaires, par l'absence de propriétés gonflantes sous l'action de polyalcools et par la stabilité de la structure jusqu'à 500 0C. C'est à 600 0C que se déshydrate le feuillet brucitique, et à 800 0C le feuillet micacé. Ces caractères sont essentiels pour l'identification d'une phase chlorite dans un mélange argileux.
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Écrit par
- Jean-Paul CARRON : professeur de géologie à l'université de Bretagne-Occidentale, Brest
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Média
Autres références
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ARGILES
- Écrit par Daniel BEAUFORT et Maurice PAGEL
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...se caractérise par la présence d'une couche octaédrique interfoliaire qui assure la neutralisation électrique du feuillet 2 :1, comme c'est le cas pour la chlorite. Une des caractéristiques des minéraux argileux est leur aptitude à l'interstratification qui consiste dans l'empilement de feuillets de... -
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- Écrit par Yannick LOZAC'H
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Minéral monoclinique (appelé aussi chamoisite ou berthiérine), qui fait partie du groupe des chlorites. Sa couleur habituelle, verdâtre, varie en fonction de la composition chimique. Sa dureté (3) et sa masse volumique (de 3,03 à 3,40 g/cm3) sont ses principaux caractères physiques.
Au point...
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CLINOCHLORE
- Écrit par Guy TAMAIN
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Minéral vert de la famille des chlorites, typiquement monoclinique, d'où son nom, le clinochlore est un aluminosilicate hydraté.
Bien qu'à l'analyse chimique, les pourcentages en oxydes puissent varier, sa formule chimique peut s'écrire : (Mg,Al)3Mg3[Si3AlO10(OH)2](OH)...
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SILICATES
- Écrit par Jean WYART
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Le feuillet élémentaire comprend deux couches tétraédriques incluant une couche octaédrique comme dans la phlogopite, auxquelles succède une couche complète du type brucite Mg(OH)2 dans laquelle une partie de Mg2+ est remplacée par Al3+ ; le symbole est 2/1/1. L'épaisseur du feuillet est de...