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BEFFROIS

Répartition géographique

Il était normal que les cités entreprissent des constructions soignées pour leur beffroi, signe matériel de leur puissance. L'on peut dans la plupart des cas observer une équivalence entre la richesse de la commune et la beauté du beffroi. Cependant, la répartition de ces monuments est loin d'être constante. Malgré la splendeur de la grande tour de Sienne, les villes d'Italie presque autonomes et les nombreuses villes allemandes semblent avoir été plus attentives à se construire un hôtel de ville qu'un beffroi, celui-ci devenant alors une partie de l'édifice municipal. De même, en Angleterre, les soins des communes ne se portèrent pas essentiellement sur la construction du beffroi. On rencontre le plus grand nombre de beffrois dans les régions où la société féodale était très rigide, France et Flandres. Les plus beaux beffrois, les plus riches ou les plus hauts sont des constructions flamandes. Dans le nord de la France, dont les provinces furent rattachées pendant un temps assez long au duché de Bourgogne et aux Flandres, on retrouve la même densité. Dans les régions de l'ouest et du sud-ouest de la France se dressent des beffrois très anciens. De nombreuses communes furent en effet octroyées par les Plantagenêts à des villes peu importantes, mais qui devaient jouer un rôle essentiel dans le système de défense contre les rois de France. Le mouvement communal ne fut pas négligeable non plus dans le Midi ; mais, suivant la tradition antique, l'aristocratie participait au gouvernement des communes ; les beffrois élevés sont nombreux, mais ils ne semblent pas avoir suscité une recherche de luxe particulière.

Symbole de la puissance municipale, le beffroi se singularise surtout dans les villes où il était en concurrence avec le donjon seigneurial.

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Écrit par

  • : maître assistant à la faculté des lettres et sciences humaines de Paris

Classification

Pour citer cet article

Renée PLOUIN. BEFFROIS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Art de la guerre - crédits :  Bridgeman Images

Art de la guerre

Autres références

  • CHIME

    • Écrit par Universalis
    • 956 mots

    Du latin médiéval cymbala, « cloches », le chime (ainsi nommé pour distinguer ces instruments des carillons) est un jeu de cloches fixes accordées dans une série musicale, traditionnellement en séquence diatonique (gamme de sept notes) avec quelques accidents (dièses et bémols). Les cloches,...

Voir aussi