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MARATHON BATAILLE DE (490 av. J.-C.)

Célèbre bataille qui fut livrée dans la plaine côtière qui porte le nom d'une localité située à 35 kilomètres environ au nord-est d'Athènes, et qui opposa Perses et Athéniens en ~ 490 (21 sept. ?). En débarquant à Marathon, les Perses avaient sans doute l'intention d'attirer l'armée adverse loin de sa capitale pour permettre à leurs partisans de s'en rendre maîtres. Et, en effet, sous l'inspiration de Miltiade, les Athéniens prirent l'offensive. Les deux armées demeurèrent plusieurs jours face à face, les Perses sur le rivage, les Grecs dans les collines pour surveiller les routes menant à la ville et attendre les Spartiates qu'ils avaient appelés en renfort. L'approche de ces derniers ou l'espoir de la réussite de leurs partisans amena les chefs perses à rembarquer la majeure partie de leurs troupes pour les transporter au Phalère. Les Athéniens attaquèrent aussitôt l'arrière-garde qui couvrait l'opération. En présence d'effectifs encore deux fois plus nombreux que les leurs, ils durent étirer leur centre et renforcer leurs ailes pour éviter l'enveloppement. Franchissant à la course la zone dangereuse où ils étaient à portée des archers ennemis, ils abordèrent l'adversaire en plein élan. Leur centre fut repoussé, mais leurs ailes victorieuses se rabattirent sur le gros des forces perses, les mirent en déroute et poursuivirent les fuyards jusqu'aux navires où ils tentaient de se réfugier. Aussitôt après, ils reprirent à marche forcée le chemin de leur capitale et y arrivèrent à temps pour dissuader leurs ennemis d'y débarquer. Du côté athénien, on avait aligné 9 000 hommes et 1 000 alliés platéens ; les pertes se limitèrent à 192 morts. Du côté perse, sur 20 000 hommes engagés dans le combat, 6 400 périrent.

— Jean DELORME

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Écrit par

  • : professeur à la faculté des lettres et sciences humaines de Toulouse

Classification

Pour citer cet article

Jean DELORME. MARATHON BATAILLE DE (490 av. J.-C.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • DARIUS Ier LE GRAND, roi des Perses (522-486 av. J.-C.)

    • Écrit par Jean-Claude MARGUERON
    • 192 mots
    • 1 média

    Héritier, à la suite d'intrigues et de luttes intestines, de l'empire perse achéménide qui avait été construit une dizaine d'années auparavant par Cyrus II, le vainqueur de Babylone, en – 539, Darius Ier (522-486 av. J.-C.) renforça sa puissance en établissant sa frontière...

  • ÉGÉEN MONDE

    • Écrit par Olivier PELON
    • 11 199 mots
    • 15 médias
    ...roche. Les funérailles royales atteignaient sans doute un haut degré de faste et de magnificence : on a ainsi retrouvé dans le dromos de la grande tombe de Marathon le squelette des deux chevaux qui ont dû tirer le char funèbre et que l'on a sacrifiés après la cérémonie. Le couloir était alors comblé et les...
  • GRÈCE ANTIQUE (Histoire) - La Grèce antique jusqu'à Constantin

    • Écrit par Claude MOSSÉ, Nicolas SVORONOS
    • 11 765 mots
    • 6 médias
    ...prépara une expédition qui était d'abord dirigée contre l'Attique, mais qui était en fait une menace pour le monde grec tout entier. Ce furent cependant les seuls Athéniens, aidés de quelques alliés, qui vainquirent le corps expéditionnaire perse àMarathon, contraignant l'ennemi à rembarquer (490).
  • MARATHON, sport

    • Écrit par Pierre LAGRUE
    • 2 468 mots

    Drames, défaillances, triomphes, tricheries : chaque marathon olympique peut réunir tous les ingrédients d'une épopée, d'une tragédie. Mais, aujourd'hui, le marathon est également l'occasion, pour des milliers de passionnés, de se confronter avec soi-même, d'aller au bout de ses limites physiques, de...

Voir aussi