Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

AMORAIM

Pluriel de amora, mot araméen de la racine amar (parler, expliquer, interpréter), le terme amoraim désigne les docteurs érudits du judaïsme qui furent en activité depuis la période d'achèvement de la Mishnah (env. 200) jusqu'à l'achèvement des Talmudim de Jérusalem et de Babylone (fin du ive et fin du ve s.). Dans la chaîne de la tradition, ils constituent un maillon entre les tannaim et les saboraim. Leurs discussions sur la halakha et la aggadah forment la majeure part des deux Talmudim et des différents Midrashim. Tandis que l'activité des tannaim était quasi circonscrite à la Palestine, la période amoraïque est caractérisée par deux centres distincts, la Palestine et la Babylonie.

Il est d'usage de la diviser en huit générations : les cinq premières comprennent des amoraim palestiniens et babyloniens ; les trois dernières ne comptent que des docteurs de Babylonie, le Talmud de Jérusalem ayant été achevé entre-temps. Il n'est pas facile d'identifier tous les amoraim mentionnés dans le Talmud et le Midrash : le même amora, en effet, est parfois cité sous des noms divers et, inversement, plusieurs amoraim peuvent porter le même nom. Néanmoins, il est permis d'en identifier plus de deux mille avec certitude.

— Michel GAREL

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : diplômé d'études supérieures de grec, licencié en langue et littérature hébraïques, collaborateur à l'Institut de recherche et d'histoire des textes, C.N.R.S.

Classification

Pour citer cet article

Michel GAREL. AMORAIM [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • APOLOGÉTIQUE

    • Écrit par Bernard DUPUY
    • 3 535 mots
    ...l'allégorie et ont parfois détaché la typologie de l'histoire, et la théologie de l'économie et de l'histoire du salut. En retour, les rabbins tannaïm et amoraïm se sont repliés sur la tradition légale, la halakha. Ils ont laissé de côté les versions de la Bible, en particulier la version des Septante...
  • HALAKHA

    • Écrit par Michel GAREL
    • 407 mots

    Règle de conduite pratique, la halakha (de la racine hébraïque halakh, « aller ») est le guide officiel de la vie religieuse et civile dans le judaïsme. Décrétée par l'autorité compétente (les rabbins) dans des formes déterminées, elle est obligatoire pour tout juif orthodoxe et a force de...

  • JUDA HA-NASSI (135-220)

    • Écrit par Michel GAREL
    • 597 mots

    Patriarche de Judée et rédacteur de la Mishna, Juda ha-Nassi, appelé aussi Juda le Saint ou Juda Ier, était le fils du nasi Siméon ben Gamaliel et naquit, selon une tradition haggadique, le jour même de la mort de Rabbi Akiba, pendant les persécutions d'Hadrien. Il fut l'objet, de son vivant...

  • JUDAÏSME - Histoire du peuple juif

    • Écrit par Gérard NAHON
    • 11 244 mots
    • 9 médias
    ...bisannuelles des académies (kalla), les maîtres commentent et complètent coram populo la Mišnā. Succédant aux tannaïm du pays d'Israël, les amoraïm (« ceux qui terminent ») Rav, Samuel, Rabbah ben Naḥmani, Abaye, poursuivent la compilation de la tradition. Rab Aši rassemble le matériel accumulé...
  • Afficher les 9 références