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AILEY ALVIN (1931-1989)

Danseur noir né à Rogers, au Texas. Après des études à l'université de Los Angeles (Californie), Alvin Ailey fréquente l'école de ballet de Lester Horton. Il débute comme danseur dans le Lester Horton Dance Theatre (1953) ; la même année, à la mort de Lester Horton, il devient chorégraphe de la troupe et en 1954 crée House Flowers. Introduit dans les milieux du cinéma, il danse aussi dans de nombreuses comédies musicales. À New York, il étudie la comédie avec Stella Alder et Milton Katseles, la danse classique avec Karel Shook, la chorégraphie avec Doris Humphrey, Martha Graham, Hanya Holm et Charles Weidman. En 1958, il fonde alors le Alvin Ailey Dance Theatre, avec lequel il fait de nombreuses tournées aux États-Unis, en Australie, en Europe (1964, 1966, 1970), participe au festival d'Art nègre à Dakar (1966). Il crée pour sa troupe : Reflections in D (musique d'Ellington), Blues Suite, Archipelago (sur une partition de Boucourechliev et dans un décor de E. Gianini), Flowers, Cry, etc. Il compose également des ballets pour le Joffey Ballet, le Harkness Ballet, la télévision suédoise (Redaigla, 1967), le nouveau Metropolitan Opera à Lincoln Center (Antoine et Cléopâtre) et pour le festival d'Édimbourg (1968). Il faut remarquer que c'est la première compagnie moderne à remporter un succès à Moscou, en 1970, et à Pékin, en 1988.

Dans le même temps, Alvin Ailey a su transformer son petit studio de Brooklyn en une immense école installée dans un gratte-ciel de Manhattan. On y enseigne le jazz, mais aussi la danse moderne — fondée sur les techniques de Graham, de Horton et de Dunham — et la danse classique.

Les thèmes de ses ballets, généralement narratifs, sont puisés dans la tradition du folklore des Noirs d'Amérique (negro-spirituals, blues et jazz). Doué d'un profond sens théâtral, musical et scénique, ses créations sont des spectacles complets. Sa technique fortement influencée par les caractères propres aux Noirs américains, ainsi que par le music-hall, faisait appel à une base purement classique.

— Jane PATRIE

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Jane PATRIE. AILEY ALVIN (1931-1989) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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