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ACHÈVEMENT DE LA DÉMOCRATIE ATHÉNIENNE

La « remise du fardeau » (annulation des dettes) décrétée par Solon vers — 594 est une première mesure en faveur du peuple des paysans athéniens : ils sont libérés à jamais du risque d'esclavage pour dettes envers les nobles propriétaires terriens. Mais il faut attendre les réformes de Clisthène (— 508), pour que soient posées les conditions d'instauration d'une démocratie : le brassage imposé des quatre classes censitaires de citoyens en dix tribus et le principe de leur accession à toutes les fonctions publiques. C'est Périclès qui parachève le régime démocratique en instituant, en — 457, la misthophorie. Ce système de modestes indemnités versées par la cité pour la plupart des fonctions et mandats publics vise à réduire la sélection par la richesse et manifeste ce principe de la démocratie directe qui veut que tout citoyen soit également compétent pour les affaires publiques. Réglée selon l'art du discours et sanctionnée par le vote, la confrontation des opinions de tous les citoyens est rendue possible : ainsi se dégage l'opinion du plus grand nombre, qui fait loi pour tous. Nombre de philosophes, à commencer par Platon et Aristote, ont critiqué la démocratie qui naît à Athènes. Depuis son origine, le plus bavard et le plus fragile des régimes a les mêmes adversaires, qui ne voient en lui que démagogie et anarchie, et considèrent que le gouvernement doit revenir à une élite restreinte (aristocratie), aux plus fortunés (ploutocratie), ou encore être l'affaire d'un seul homme tout puissant (autocratie).

— Christian HERMANSEN

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Christian HERMANSEN. ACHÈVEMENT DE LA DÉMOCRATIE ATHÉNIENNE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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