Théosophie
4166BAADER FRANZ XAVER VON (1765-1841)
Théosophe allemand, qu'il serait malaisé de classer dans un système ; aussi bien aucun parti politique ou philosophique allemand ne s'est-il jamais réclamé de lui. Catholique, Franz von Baader a passé presque toute sa vie à prêcher le rapprochement avec l'Église orthodoxe, mais les théologiens officiels l'ont tenu à l'écart. Baader reste inclassable selon les normes courantes parce qu'il est un és […] Lire la suite
BALLANCHE PIERRE SIMON (1776-1847)
Théosophe lyonnais, dont il est difficile de saisir les idées directrices, qui ne semble d'ailleurs entretenir aucun rapport avec les martinistes et ne mentionne même pas Willermoz, son compatriote. Ce n'est pas par Willermoz que Ballanche s'initie aux doctrines illuministes du xviiie siècle, mais plutôt par la lecture de Joseph de Maistre, de Saint-M […] Lire la suite
BOEHME JAKOB (1575-1624)
Jakob Boehme est un des plus grands représentants des courants mystiques et théosophiques de l'Allemagne des xvie et xviie siècles. Contesté de son vivant, en raison de l'originalité de sa doctrine et de son obscurité, il exerça une immense influence sur les esprits adonnés à la recherche de la « connaiss […] Lire la suite
CAGLIOSTRO GIUSEPPE BALSAMO dit ALEXANDRE comte de (1743-1795)
Se produisant à Londres (1777), à Mitau et à Saint-Pétersbourg (1779), puis à Varsovie (1780), Joseph Balsamo, alias comte de Cagliostro, stupéfie l'Europe par ses cures merveilleuses, par ses connaissances alchimiques, par ses évocations d'esprits, par sa magie cérémonielle. On le voit surgir à Strasbourg (1780), un des hauts lieux du mysticisme en cette fin du siècle ; il y trouve des amis fidèl […] Lire la suite
DUTOIT-MEMBRINI JEAN-PHILIPPE DUTOIT dit (1721-1793)
Successeur de Saint-Georges de Marsais et de Fleischbein, Dutoit-Membrini est né à Moudon (Suisse), dans une famille aux tendances piétistes. À part un voyage à Strasbourg, où il est précepteur en 1746, toute sa vie s'écoule entre Berne, Moudon et Lausanne. Une maladie, en 1752, décide de sa vocation mystique, suscitant une crise intérieure qui aboutit à une nouvelle naissance spirituelle ; celle- […] Lire la suite
ECKARTSHAUSEN KARL VON (1752-1803)
Conseiller aulique en 1776, membre de l'Académie de Bavière en 1777, archiviste secret en 1784, Karl von Eckartshausen a peu voyagé. Le nombre de ses ouvrages et opuscules divers dépasse la centaine ; sa correspondance est aussi intéressante que volumineuse ; il a écrit plusieurs ouvrages de droit, de chimie, ainsi que des « feuilles » de littérature édifiante et larmoyante. Cependant il apparaît […] Lire la suite
ÉLÉMENTS THÉORIES DES
Grâce aux recherches et aux travaux de Henri Corbin depuis la publication, en 1949, de la « Bibliothèque iranienne » et, en 1953, de l'édition princeps du Kitab-e Jāmi'al Hikmatain, le « Livre réunissant les deux sagesses », le grand dessein de mettre en harmonie la philosophie grecque et la théosophie ismaélienne, tel qu'il inspira so […] Lire la suite
FABRE D'OLIVET ANTOINE (1768-1825)
Il est le plus notable, sans doute, des ésotéristes non chrétiens du xviiie siècle français. Fabre d'Olivet découvre en 1795 la Philosophie de la Nature (1769) du déiste Delisle de Sasles, ouvrage à succès qui l'influence beaucoup. Peu après, ruiné, Fabre doit vivre surtout de sa plume et d'un emploi au ministère de la Guerre, jusq […] Lire la suite
HAHN MICHAEL (1758-1819)
Piétiste souabe, intéressant non seulement pour son influence sociologique mais aussi pour l'intérêt théosophique de ses écrits (voir Joachim Trautwein, Die Theosophie Michael Hahns und ihre Quellen, Stuttgart, 1969). Son action, distincte de celle des frères moraves, occupe une place originale dans l'histoire du sentiment religieux. Né à Altdorf dans une famille paysanne, Hahn […] Lire la suite
ILLUMINISME
L'illuminisme désigne un courant à la fois philosophique et religieux qui eut son apogée avec les théosophes du xviiie siècle. Il se rattache à la pensée de Plotin, du néo-platonisme, de Maître Eckhart, de Tauler, de la Theologia germanica et de Nicolas de Cues ; fidèle à l'esprit de l […] Lire la suite
JUNG-STILLING JOHANN FRIEDRICH (1740-1817)
Fils d'un tailleur du duché de Nassau-Siegen, Jung-Stilling reçoit dans son enfance une éducation piétiste. Instituteur jusqu'en 1762, il se met ensuite à voyager, éprouvant cette année-là une illumination en même temps qu'il se sent dirigé par la Providence. Jusqu'en 1768, il ne cesse d'étudier, acquérant une immense culture ; il fait ensuite des études de médecine, particulièrement d'ophtalmolog […] Lire la suite
KIRCHBERGER NIKLAUS ANTON (1739-1799)
Praticien bernois, Niklaus Anton Kirchberger n'a pratiquement pas laissé d'ouvrages, mais sa correspondance avec un grand nombre d'« illuminés » témoigne de son influence et constitue l'un des documents les plus précieux sur la théosophie au xviiie siècle. Ami de Rousseau dès 1762, il rencontre Goethe en 1779 […] Lire la suite
KNORR VON ROSENROTH CHRISTIAN (1636-1689)
Théosophe et kabbaliste protestant. Fils d'un pasteur silésien, Knorr von Rosenroth courut l'Europe pendant plusieurs années et, au cours de ses voyages, entra en contact avec des cercles d'érudits s'intéressant au mysticisme. Pendant sa période de formation, il fut profondément influencé par les écrits de Jacob Boehme. À son retour, il s'établit à Sulzbach, en Bavière septentrionale, et, de 1668 […] Lire la suite
LAVATER JOHANN-CASPAR (1741-1801)
Pasteur à Zurich, Lavater ne quitte guère sa ville ni son ministère, sinon pour entreprendre quelques voyages auxquels le pousse un goût inextinguible de révélations ineffables. Il est une bien curieuse et bien attachante figure. Jeune homme, il s'intéresse aux problèmes politiques de son pays presque autant qu'aux questions religieuses ; il polémique, entretient des correspondances étendues, noue […] Lire la suite
MARTINES DE PASQUALLY (1710-1774)
D'origine incertaine, Martines de Pasqually, personnage dont l'évolution spirituelle reste encore mal connue faute de documents, apparaît tout à coup vers 1754 ; il commence alors une carrière de thaumaturge, surtout de théurge, et s'impose d'emblée comme un théosophe considérable, un mage nanti de pouvoirs prodigieux. Sa doctrine, dont le caractère chrétien ne fait aucun doute, se présente comme […] Lire la suite
MORE HENRY (1614-1687)
Ce « platonicien de Cambridge » est un penseur qui intéresse à la fois l'historien des sciences religieuses et ceux de la théosophie, de la philosophie et même de la littérature anglaise. Henry More fut surtout un théosophe au sens le plus vrai et le plus pur de ce terme, en ce qu'il a cru obtenir une illumination métaphysique, une connaissance directe de […] Lire la suite
OBERLIN JEAN FRÉDÉRIC (1740-1826)
Pasteur du Ban de la Roche (Steinthal, près de Schirmeck), Oberlin exerce à partir de 1767, un peu comme son correspondant Lavater, une profonde influence en divers milieux au cours d'un apostolat de nature souvent fort théosophique. Son rayonnement ne se limite pas à sa paroisse : on voit Mme de Krüdener faire chez lui un séjour dont elle sortira transformée, plus convaincu […] Lire la suite
ŒTINGER FRIEDRICH CHRISTOPH (1702-1782)
À son époque, Œtinger apparaît comme le père de la théosophie chrétienne en Souabe. Tempérament impressionnable (il a des contacts personnels dans le royaume des esprits), de très bonne heure pieux et mystique, il se nourrit d'abord de Malebranche, puis il découvre la Cabala denudata (1677) de Knorr de Rosenroth. À Tübingen, un artisan […] Lire la suite
PERNETY ANTOINE JOSEPH (1716-1801)
Bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, traducteur de Wolf et de Swedenborg, collaborateur de la Gallia christiana, auteur d'un Dictionnaire portatif de peinture, de sculpture et de gravure (1757), Antoine Pernety est un esprit presque universel. La lecture de l'Histoire de la philosophie hermétique (1742) de Langlet-Dufresnoy inaugu […] Lire la suite
SAINT-GEORGES DE MARSAIS CHARLES HECTOR DE (1688-1755)
Né à Paris, Charles Hector de Saint-Georges de Marsais (ou Marsay) se retire d'abord dans l'ermitage de Schwarzenau où il se livre à l'oraison et à la lecture des œuvres d'Antoinette Bourignon. Lieutenant à l'armée en Brabant, il résigne son engagement, puis se rend avec deux autres mystiques (le pasteur Baratin et le Suisse Cordier) dans la principauté de Wittgenstein. De fréquents séjours en Sui […] Lire la suite
THÉOSOPHIE
Au sens restreint, le mot « ésotérisme » désigne une gnose procurant l'illumination et le salut individuels grâce à la connaissance des rapports qui unissent l'homme aux esprits intermédiaires ou divins. La théosophie, elle, concerne d'abord la connaissance des mystères cachés de la divinité et, par extension, cell […] Lire la suite
VAN HELMONT FRANCISCUS MERKURIUS (1618-1699)
Né à Vilvorde, Franciscus van Helmont fut le continuateur de son père Jan Baptist van Helmont, qui l'avait appelé Merkurius par amour de l'alchimie. On peut le regarder comme un des grands « hermétistes » de type rosicrucien au xviie siècle. Il fréquenta L […] Lire la suite
VAUGHAN THOMAS (1622-1665)
Théosophe et alchimiste, frère jumeau du célèbre poète Henry Vaughan (1622-1695), Thomas Vaughan est aussi un versificateur d'un certain talent. Parmi les ésotéristes qui sont si nombreux dans l'Angleterre du xviie siècle, il est l'un des plus souvent cités ; mais son œuvre (The Works of Thomas Vaughan, Mystic and Alchemist [ […] Lire la suite
WEIGEL VALENTIN (1533-1588)
Petit pasteur saxon contemporain de Montaigne et de la paix d'Augsbourg, auteur d'une somme de modestes traités (cinquante-quatre en tout, mais vingt-quatre seulement sûrement authentiques), protestant qui fut attaqué très violemment jusqu'au xxe siècle et admiré seulement par quelques non-conformistes. Depuis lors, Valentin Weigel, lentement, a fait […] Lire la suite
WILLERMOZ JEAN-BAPTISTE (1730-1824)
Disciple de Martines de Pasqually et lui-même personnage important dans l'histoire de la maçonnerie. Lyonnais, issu de famille franc-comtoise, Jean-Baptiste Willermoz exerce le métier de soyeux ; vite installé à son compte, il dirige une affaire prospère. Dès l'âge de vingt ans, il se passionne pour la […] Lire la suite
WROŃSKI HOËNÉ (1776-1853)
Né à Poznań, Wroński lutte pour l'indépendance de la Pologne dans l'armée de Kościuszko, devient officier supérieur de l'armée russe et étudie en Allemagne le droit, la philosophie, les mathématiques avant de s'établir définitivement en France, où une illumination survenue le 15 août 1803 lui permet de concevoir l'« absolu ». Bien qu'inventeur fécond — i […] Lire la suite
Henry Steel Olcott (1832-1907), fondateur de la Société théosophique aux États-Unis en 1875.
Crédits : Hulton Getty
Annie Besant (1847-1933) propagandiste active de la Société théosophique.
Crédits : Hulton Archive/ Getty Images