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KOCH ROBERT (1843-1910)

La pathologie expérimentale

Robert Koch était donc parvenu à satisfaire aux conditions posées par Henlé pour démontrer le caractère microbien d'une maladie : découverte d'un germe spécifique, isolement du microbe en culture pure, réalisation expérimentale de la maladie chez un animal sensible, démonstration du pouvoir pathogène du microbe.

Relatée par Robert Koch lui-même, la réalisation expérimentale de la tuberculose reproduit la démonstration réussie pour la première fois, quelques années plus tôt, avec la maladie du charbon : « De six cobayes entretenus dans une même cage, quatre ont été inoculés dans l'abdomen avec du matériel de culture bacillaire provenant du poumon d'un homme atteint de tuberculose miliaire, laquelle culture avait fait l'objet de cinq repiquages en quarante-cinq jours. Deux animaux restaient non inoculés. Les animaux inoculés présentent quatorze jours plus tard des ganglions inguinaux et le site d'inoculation s'est ulcéré. Au trente-deuxième jour, l'un des animaux inoculés est mort et, au trente-cinquième, les trois autres furent sacrifiés. Tous quatre [...] montrèrent à l'autopsie une tuberculose avancée dans leur rate, leur foie, leurs poumons [...] alors que les animaux non traités ne présentaient aucune de ces lésions. »

Dans le même temps, pour pallier l'imperfection des microscopes de l'époque, il entre en rapport avec Ernst Abbe et Karl Zeiss. Koch est probablement le premier bactériologiste à bénéficier des immenses perfectionnements que ces physiciens apportèrent au microscope avec le condenseur et les objectifs à immersion homogène. Dès lors, dit-il, « l'état des choses changea du tout au tout ».

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Écrit par

  • : professeur honoraire à l'Institut Pasteur, membre de l'Académie de médecine
  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Jean BRETEY et Universalis. KOCH ROBERT (1843-1910) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Robert Koch - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Robert Koch

Autres références

  • KOCH BACILLE DE

    • Écrit par Paul MAZLIAK
    • 221 mots
    • 1 média

    Après avoir identifié le bacille du charbon (1876), le médecin allemand Robert Koch (1843-1910) développa la culture des microbes sur milieu nutritif stérile solide et isola le bacille de la tuberculose en 1882. La règle d'or de la bactériologie médicale, codifiée par Koch, fut d'obtenir...

  • BACTÉRIOLOGIE

    • Écrit par Jean-Michel ALONSO, Jacques BEJOT, Michel DESMAZEAUD, Didier LAVERGNE, Daniel MAZIGH
    • 18 329 mots
    • 11 médias
    ...charbonneux, des bâtonnets vivants microscopiques dont le rôle était bien contesté. Pasteur démontre que ces êtres vivants, cultivables au laboratoire, inoculables à l'animal, sont pathogènes, c'est-à-dire responsables de la maladie.Koch, travaillant indépendamment, arrivait aux mêmes conclusions.
  • CHOLÉRA

    • Écrit par Universalis, Henri-Hubert MOLLARET
    • 2 882 mots
    • 2 médias
    ...Afrique jusqu'au Sénégal et en Amérique du Sud (Argentine). C'est à l'occasion de la cinquième vague, qui frappa l'Égypte, une fois encore, en 1883, que Robert Koch découvrit le germe responsable : Vibriocholerae. Une prophylaxie rationnelle n'empêcha pas la Russie et l'Europe centrale d'être atteintes...
  • MÉDECINE - Histoire

    • Écrit par Charles COURY
    • 8 963 mots
    • 19 médias
    ...trouvé une confirmation éclatante vers la fin du xixe siècle quand les deux fondateurs de la microbiologie, Louis Pasteur (1822-1895) en France et Robert Koch (1843-1910) en Allemagne, ont montré que chacun des germes isolés par eux était responsable d'une maladie particulière. Leur œuvre, complétée...
  • Afficher les 8 références

Voir aussi