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FLAGELLÉS

Les Zooflagellés

L'ancienne classification comprenait cinq ordres caractérisés par le nombre et la structure des flagelles : Choanoflagellés, Holomastigines, Hétéromastigines, Polymastigines et Hypermastigines. La cytologie et surtout le mode de division permettent de reconnaître deux super-ordres (Grassé, 1962) : les Protomonadines, dépourvues d'axostyle, chez lesquelles la mitose semble s'effectuer sans participation du blépharoplaste ; les Métamonadines, porteuses de trois à n flagelles et munies d'un axostyle, chez lesquelles la division est une pleuromitose avec participation du centrosome formant un fuseau extranucléaire (paradesmose).

Les Protomonadines

Les ordres les plus intéressants sont les Choanoflagellés et les Trypanosomes auxquels il faut ajouter les Bodonidés qui, pour beaucoup d'auteurs, représenteraient les plus primitives des Protomonadines et seraient le point de départ d'un grand nombre de phylums.

Les Choanoflagellés

Choanoflagellé - crédits : Encyclopædia Universalis France

Choanoflagellé

Ce sont des Flagellés marins ou d'eau douce souvent fixés par un pédoncule et parfois entourés d'une loge peu consistante de nature vraisemblablement pectique. Leur caractéristique essentielle est la possession d'une collerette transparente en entonnoir, qui surmonte le corps cellulaire et entoure le flagelle unique. Les ondulations de ce fouet entraînent les particules alimentaires (bactéries surtout) contre la paroi externe de la collerette. Ces proies sont phagocytées par deux pseudopodes qui fonctionnent alternativement selon un rythme parfaitement régulier (de quatre à six minutes). Les vacuoles alimentaires ainsi formées glissent sur les côtés du corps avant de remonter à la base du fouet, dans la région de la collerette, où se fait l'expulsion des résidus alimentaires. L'intérêt principal des Choanoflagellés réside dans l'identité de structure de ces Protistes avec certaines cellules caractéristiques des éponges, les choanocytes, pourvues également d'un fouet et d'une collerette ainsi que d'un dictyosome situé au contact du blépharoplaste. Aussi, de nombreux zoologistes n'hésitent pas à faire dériver les Spongiaires (voire tous les Métazoaires) des Choanoflagellés. Mais il faut, en la matière, se garder des généralisations excessives car si la parenté cytologique est évidente, il n'existe entre les Choanoflagellés et les Spongiaires aucun terme de passage et on doit se rappeler que les éponges ne sauraient en aucun cas être considérées comme le résultat d'une agglomération de Choanoflagellés ; leur différenciation cytologique et la complexité de leur développement embryonnaire en font indiscutablement des Métazoaires.

Les Trypanosomes

Trypanosomidés : types morphologiques - crédits : Encyclopædia Universalis France

Trypanosomidés : types morphologiques

Ce sont des Flagellés de très petite taille (2 à 120 μm), parasites d'animaux ou de végétaux, responsables parfois de maladies graves chez l'homme ou les animaux domestiques. Ils n'ont qu'un seul flagelle (qui disparaît même parfois) et peuvent présenter des cycles évolutifs plus ou moins complexes comportant parfois deux hôtes. Les Trypanosomes présentent quatre grands types morphologiques : promastigote (= leptomonas), épimastigote (= crithidia), cryptomastigote (= trypanosoma) et amastigote (= leishmania), caractérisés avant tout par la position du blépharoplaste par rapport au noyau. Ils correspondent aux quatre genres principaux de Trypanosomidés, mais leur cycle évolutif se complique en raison du polymorphisme de ces Protistes qui sont capables de passer de l'une à l'autre de ces formes. Toutefois, il faut remarquer que tous les genres de Trypanosomidés ne sont pas également polymorphes : seul le genre Trypanosoma peut présenter les quatre formes ; le genre Crithidia n'en possède que trois, car on ne le trouve jamais sous la forme cryptomastigote ; les deux derniers genres enfin, Leptomonas et Leishmania, se présentent indifféremment[...]

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Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Robert GAUMONT. FLAGELLÉS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Tricomonas muris - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tricomonas muris

Tricomonas termopsidis : complexe cinétosomien - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tricomonas termopsidis : complexe cinétosomien

Tricomonas caviae - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tricomonas caviae

Autres références

  • CELLULE - Les mouvements

    • Écrit par Michel BORNENS, Matthieu PIEL
    • 6 582 mots
    • 3 médias
    Pour sa part, l'algue verte unicellulaire biflagellée Chlamydomonas reinardtii se déplace vers l'avant grâce à un battement asymétrique (de type ciliaire) de ses deux flagelles, dont les bases sont orientées à 450 par rapport à l'axe du corps cellulaire, et à la direction du mouvement....
  • OCÉAN ET MERS (Vie marine) - Vie pélagique

    • Écrit par Lucien LAUBIER, Jean-Marie PÉRÈS
    • 7 202 mots
    • 8 médias
    Quoique présentes dans toutes les mers, les diatomées forment, du point de vue quantitatif, l'essentiel du plancton végétal des mers froides. Les dinoflagellés, qui possèdent deux flagelles, l'un circulaire et équatorial, l'autre parallèle au grand axe du corps, sont surtout abondants dans les mers...
  • RHIZOPODES

    • Écrit par Robert GAUMONT
    • 2 400 mots
    • 4 médias

    Les Rhizopodes sont des êtres unicellulaires caractérisés en principe par leur cytoplasme nu, dépourvu de tout organite locomoteur. On considérait autrefois ces Protozoaires comme les formes animales les plus rudimentaires, les plus primitives, et on voyait en eux la souche de tous les animaux. Aujourd'hui,...

Voir aussi