Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

AUDITION Psycho-acoustique

Adaptation et fatigue

L'exposition prolongée à une stimulation auditive donne lieu à deux types de modifications du fonctionnement du système auditif : l'adaptation et la fatigue auditive. L'adaptation est une diminution progressive de la sonie durant l'écoute prolongée d'un son de niveau stable. À la différence de ce que l'on observe dans d'autres modalités sensorielles, l'adaptation auditive ne se produit que pour les sons de niveau faible (inférieur à 20 dB) En revanche, un son continu de niveau plus élevé voit sa sonie diminuer progressivement en présence d'un autre son présenté de façon intermittente. La fatigue auditive se traduit par une élévation du seuil d'audition et une diminution de la sonie consécutives à l'exposition de l'oreille à un son intense (au-dessus de 70 à 80 dB). L'élévation du seuil d'audition disparaît généralement au bout d'un temps dit de récupération, qui peut atteindre vingt jours. En cas de stimulation trop intense ou trop prolongée, on peut observer un déficit auditif permanent. Ces situations se rencontrent fréquemment dans des entreprises industrielles, dans des « boîtes de nuit » ; peuvent même en être victimes ceux qui écoutent certains magnétophones portatifs. L'une des modifications importantes observées dans le cas de fatigue auditive comme en cas de surdité est le recrutement de la sonie, qui correspond au fait que la croissance de la sonie est anormalement rapide quand le niveau de pression acoustique augmente. Dans la vie courante, ce phénomène explique les remarques de certains malentendants qui se plaignent du bruit dès que le niveau dépasse même légèrement un niveau moyen.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Marie-Claire BOTTE et Christel SORIN. AUDITION - Psycho-acoustique [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Masque d'un son pur, courbes d'effet - crédits : Encyclopædia Universalis France

Masque d'un son pur, courbes d'effet

Fréquence psychoacoustique : courbe de sélectivité - crédits : Encyclopædia Universalis France

Fréquence psychoacoustique : courbe de sélectivité

Bande critique : largeur - crédits : Encyclopædia Universalis France

Bande critique : largeur

Autres références

  • AMUSIE

    • Écrit par Séverine SAMSON
    • 327 mots

    L’amusie est un trouble neurologique qui affecte à des degrés variables la perception et la production musicales. Celui-ci ne s’explique pas par une baisse de l’acuité auditive (surdité), une déficience intellectuelle ou motrice. Cette perte sélective de la fonction musicale contraste avec des...

  • BEKESY GEORG VON (1899-1972)

    • Écrit par Universalis
    • 297 mots

    En tant que directeur du laboratoire de recherche du réseau téléphonique hongrois (1923-1946), Bekesy travailla sur le problème de la communication à longue distance et s'intéressa au mécanisme de l'audition. Au laboratoire du téléphone, puis à l'université de Budapest (1939-1946), à l'Institut...

  • CERVEAU ET LANGAGE ORAL

    • Écrit par Jean-François DÉMONET
    • 2 869 mots
    • 5 médias
    ...Concernant l’anatomie fonctionnelle de la perception de la parole, sa spécificité par rapport à la perception d’autres sons complexes n’apparaît qu’en aval de la mise en jeu del’aire auditive primaire située, dans chaque hémisphère, au sein du gyrus de Heschl qui contient le cortex auditif primaire.
  • CERVEAU ET MUSIQUE

    • Écrit par Séverine SAMSON
    • 1 030 mots

    Identifier les zones du cerveau qui traitent la musique et préciser leur rôle respectif dans la perception, la mémoire, les émotions et la pratique musicale font l’objet de nombreux travaux en neuroscience de la musique. C’est à partir de l’observation des patients présentant des lésions cérébrales...

  • Afficher les 30 références

Voir aussi