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9-31 mai 2010

Israël - Autorité palestinienne. Arraisonnement violent d'un convoi maritime humanitaire à destination de Gaza

Le 9, les négociations de paix indirectes entre Israël et l'Autorité palestinienne reprennent sous l'égide de l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell.

Le 29, un convoi de six navires fait route depuis le sud de l'île de Chypre vers la bande de Gaza dans le but de contourner le blocus imposé depuis juin 2007 par Israël à ce territoire palestinien. Cette flottille transporte plusieurs milliers de tonnes d'aide médicale, de matériaux de construction et de nourriture. À son bord se trouvent près de sept cents personnes originaires de quarante-deux pays, dont des personnalités politiques, des militants d'O.N.G. et des journalistes. L'opération, qui est soutenue par le gouvernement turc, est principalement organisée par la Fondation pour les droits de l'homme, les libertés et le secours humanitaire, une association caritative islamiste turque réputée proche du Hamas.

Le 31, des commandos de la marine israélienne donnent l'assaut à la flottille dans les eaux internationales. Sur le Mavi-Marmara, le navire amiral de la flottille, les affrontements entre les commandos et certains passagers se soldent par la mort de neuf d'entre eux et plusieurs dizaines de blessés. Les navires sont convoyés vers le port israélien d'Ashdod et leurs occupants sont arrêtés. Les images de l'assaut, rendues publiques, illustrent autant la violence de la résistance des occupants des navires que l'impréparation des commandos israéliens. Le Hamas appelle « tous les Arabes et les musulmans à se soulever devant les ambassades sionistes dans le monde entier ». Le gouvernement turc convoque l'ambassadeur israélien à Ankara, tandis que des manifestants tentent d'investir le consulat d'Israël à Istanbul. Le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas demande la traduction des responsables de l'opération devant la justice internationale et décrète trois jours de deuil. L'Union européenne exige une « enquête complète » sur le déroulement de l'assaut. Plus modérés, les États-Unis « regrettent » les pertes humaines et exigent de connaître les circonstances de l'opération. De nombreuses capitales étrangères condamnent la violence de l'opération.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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