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9-30 mars 2006

Irak. Fermeture de la prison d'Abou Ghraib et libérations d'otages

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Le 9, les forces américaines en Irak annoncent la fermeture de la prison d'Abou Ghraib, située à l'ouest de Bagdad, où des détenus irakiens avaient été l'objet de mauvais traitements et de tortures de la part de leurs gardiens américains. Les quelque quatre mille cinq cents détenus d'Abou Ghraib doivent être transférés dans les trois mois.

Le 12, six voitures piégées explosent quasi simultanément sur cinq marchés de Sadr City, faubourg chiite de la capitale, faisant plus d'une cinquantaine de morts.

Le 13, Londres annonce le retrait avant mai de 10 p. 100 de ses troupes, soit quelque huit cents hommes, en raison du « renforcement continu en nombre et en moral des forces de sécurité irakiennes », qui comptent à présent deux cent trente-cinq mille hommes.

Le 16, les forces américaines et irakiennes lancent une vaste opération dans la région de Samarra, au nord de Bagdad, contre des communautés sunnites réputées proches de la guérilla. La destruction, en février, du mausolée d'Ali el-Hadi, haut lieu de l'islam chiite, a déclenché dans cette ville une vague de violences qui se poursuit dans le pays et dont le bilan s'élève déjà à un millier de morts.

Le 20, le magazine américain Time publie une enquête sur la mort de vingt-trois civils à Haditha, au nord-ouest de Bagdad, en novembre 2005, à la suite de l'explosion d'un engin ayant causé la mort d'un soldat américain. L'enquête accrédite la thèse d'une vengeance aveugle des soldats à l'encontre de la population.

Le 23, à Bagdad, des soldats américains et britanniques libèrent sans violence trois des quatre membres de l'O.N.G. Christian Peacemaker Teams enlevés en novembre 2005 – un Britannique et deux Canadiens. Le corps du quatrième otage, un Américain, avait été retrouvé au début du mois. Plus de quarante étrangers sont encore retenus en otages dans le pays.

Le 28, le général John Abizaid, qui est à la tête du Centcom, le commandement militaire américain pour la « région centrale » (de la Corne de l'Afrique au Pakistan), déclare à la presse que « des agents des services secrets iraniens opèrent à l'intérieur de l'Irak [...] contre le gouvernement et certainement contre les forces de la coalition », et que « des explosifs produits en Iran ont été introduits en Irak ».

Le 30, la journaliste américaine Jill Carroll, enlevée en janvier, est libérée. Ses ravisseurs diffusent une vidéo dans laquelle ils affirment que certaines de leurs revendications concernant la libération de prisonnières ont été satisfaites.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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