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8-28 juin 2005

Irak. Libération de Florence Aubenas et poursuite des violences

Le 8, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan dénonce dans un rapport la détention sans procès de dix mille prisonniers irakiens dont six mille aux mains de l'armée américaine en Irak, au mépris des règles internationales.

Le 8 également, la presse américaine publie un sondage selon lequel, pour la première fois, une majorité d'Américains (52 p. 100) pensent que la guerre d'Irak n'a pas rendu les États-Unis plus sûrs.

Le 9, le président Jalal Talabani annonce que les sunnites, qui avaient boycotté les élections générales de janvier, seront représentés au sein de la commission chargée de rédiger la Constitution.

Le 11, la journaliste française du quotidien Libération, Florence Aubenas, et son guide irakien Hussein Hanoun Al-Saadi, qui avaient été enlevés en janvier, sont libérés à Bagdad dans des circonstances non précisées. Objet d'une intense campagne de solidarité en France durant sa captivité, elle est accueillie le lendemain par le président Chirac. Le gouvernement nie qu'une rançon ait été versée.

Le 11 également, le Parlement kurde élit à l'unanimité Massoud Barzani, chef du Parti démocratique du Kurdistan, à la présidence de la région autonome du Kurdistan.

Le 15, les attentats, qui sont quotidiens, causent la mort de quarante-trois Irakiens et de cinq soldats américains dans le pays.

Le 22, la conférence sur l'Irak, réunie à Bruxelles, constate la faiblesse des aides financières effectivement débloquées par la communauté internationale, notamment en raison de la persistance de l'insécurité dans le pays.

Le 26, le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld confirme l'existence, révélée par la presse britannique, de contacts entre des officiels américains et des insurgés irakiens. Il reconnaît que « l'insurrection peut se poursuivre pendant plusieurs années, cinq, six, sept, huit, dix, douze ans ».

Le 28, le président George W. Bush s'adresse à la nation américaine à l'occasion du premier anniversaire du transfert de la souveraineté au gouvernement irakien. Alors que 1 731 soldats américains ont été tués en Irak, il réaffirme que ce « sacrifice [...] est vital pour la sécurité future des États-Unis » et que la publication d'un calendrier de retrait des troupes américaines ne ferait qu'encourager les insurgés.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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