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9-18 juin 1997

Union européenne. Accord sur le volet social et échec sur la réforme des institutions au sommet d'Amsterdam

Le 9, lors d'une réunion des ministres de l'Économie et des Finances de l'Union européenne, à Luxembourg, le nouveau ministre français, Dominique Strauss-Kahn, indique que la France entérinera le pacte de stabilité d'inspiration allemande, qui impose une discipline budgétaire aux futurs participants à la monnaie unique, lorsque les Quinze adopteront des mesures destinées à assurer une meilleure coordination des politiques en faveur de la croissance et de l'emploi – l'Union compte dix-huit millions de chômeurs. Les jours suivants, des négociations intercommunautaires s'engagent pour tenter de satisfaire les exigences françaises, afin de ne pas retarder l'adoption du pacte de stabilité conclu en décembre 1996 à Dublin et qui doit être approuvé au sommet d'Amsterdam.

Le 16, le Conseil européen d'Amsterdam adopte finalement une résolution sur la croissance et l'emploi parallèlement à celle sur le pacte de stabilité, les deux textes étant précédés d'une présentation qui explique leur complémentarité. Le volet social n'engage toutefois aucune dépense nouvelle et n'accorde aucune nouvelle compétence à la Commission, conformément à la volonté des Allemands. Il prévoit l'organisation, à l'automne, d'un Conseil européen extraordinaire consacré à l'emploi.

Le 18, le Conseil européen s'achève sans que les Quinze soient parvenus à s'entendre sur la réforme des institutions de l'Union en vue de l'adhésion de nouveaux membres. Cette réforme, préparée par la Conférence intergouvernementale depuis mars 1996, constituait le principal enjeu de la réunion d'Amsterdam. Le traité d'Amsterdam, qui complète le traité de Maastricht, prévoit seulement l'extension de la liberté de circulation des personnes, renforce la coordination en matière de sécurité intérieure et de justice et attribue au secrétaire général du Conseil – un haut fonctionnaire – le titre de représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune. Mais la composition et le mode de décision de la Commission ne font l'objet d'aucun accord en vue de les adapter à l'élargissement de l'Union.

Les ministres des Affaires étrangères des Quinze signeront le traité d'Amsterdam le 2 octobre, dans la capitale néerlandaise.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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