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10-30 avril 1997

Iran - Union européenne. Crise à la suite d'un jugement du tribunal de Berlin mettant en cause Téhéran

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Le 10, le tribunal criminel de Berlin met en cause l'Iran « au plus haut sommet de l'État » dans l'assassinat de quatre opposants kurdes iraniens, dans cette ville, en septembre 1992. Les autorités de Bonn décident aussitôt d'expulser quatre membres d'organismes officiels iraniens en Allemagne, de rappeler leur ambassadeur à Téhéran et de suspendre leur participation au « dialogue critique » engagé en 1992 par l'Union européenne avec l'Iran. La présidence néerlandaise de l'Union invite les Quinze à rappeler leurs ambassadeurs respectifs et à reconsidérer leur politique commune à l'égard de l'Iran. Seule la Grèce émet des réserves au sujet des mesures préconisées, auxquelles le Canada et l'Australie décident de s'associer. Washington se félicite du jugement et encourage les Européens à adopter des sanctions à l'encontre de Téhéran. L'Iran réfute les accusations portées contre lui et rappelle également son ambassadeur à Bonn.

Le 13, à l'appel du régime iranien, des dizaines de milliers de personnes manifestent à Téhéran et dans les grandes villes du pays contre le verdict du tribunal de Berlin.

Le 29, les ministres des Affaires étrangères des Quinze confirment la suspension du « dialogue critique » avec l'Iran, mais sans évoquer l'éventualité de sanctions et tout en annonçant le retour des ambassadeurs européens à Téhéran. Paris est le principal artisan de l'adoption de cette position modérée.

Le 30, les autorités iraniennes annoncent qu'elles refusent le retour à Téhéran de l'ambassadeur d'Allemagne. Les autres membres de l'Union décident de subordonner le retour de leurs ambassadeurs à celui du diplomate allemand.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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