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8 novembre-1er décembre 2011

Iran. Nouveau rapport de l'A.I.E.A. et aggravation des sanctions

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Le 8, l'Agence internationale de l'énergie atomique (A.I.E.A.) remet un nouveau rapport sur le programme nucléaire iranien. Le document exprime de « sérieuses préoccupations concernant les possibles dimensions militaires » du programme et précise que « certaines activités liées à l'élaboration d'un engin nucléaire explosif [...] pourraient se poursuivre encore ». Ces révélations mettent un terme provisoire au débat sur une action militaire préventive contre l'Iran qui a agité Israël la semaine précédente, dans l'attente d'éventuelles sanctions internationales.

Le 12, une explosion détruit un dépôt de munitions dans une base militaire de Bid Kaneh, à l'ouest de Téhéran. Elle provoque la mort d'une trentaine de gardiens de la révolution ainsi que celle du général Hassan Tehrani-Moghaddam, en charge du programme de missiles balistiques développé par les pasdaran. Téhéran défend la thèse de l'accident.

Le 18, l'A.I.E.A. adopte une résolution qui associe la Chine et la Russie, hostiles à de nouvelles sanctions contre l'Iran. Le texte exprime la « croissante préoccupation » de la communauté internationale face au programme nucléaire iranien, mais il ne fixe pas d'échéance à Téhéran pour satisfaire aux exigences de l'agence.

Le 21, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada adoptent des sanctions à l'encontre de l'Iran, qui visent les secteurs bancaire et pétrolier, tandis que la France préconise des actions plus sévères, telles que le gel des avoirs de la Banque centrale iranienne et l'arrêt total des importations de pétrole.

Le 27, le Parlement iranien décide la réduction des relations diplomatiques avec le Royaume-Uni et l'expulsion de l'ambassadeur britannique.

Le 29, une foule d'étudiants radicaux attaque l'ambassade du Royaume-Uni à Téhéran. Le gouvernement iranien exprime ses « regrets ».

Le 30, le gouvernement britannique ordonne la fermeture de l'ambassade iranienne à Londres et l'expulsion des diplomates iraniens.

Le 1er décembre, l'Union européenne adopte de nouvelles sanctions à l'encontre de l'Iran, décidant de geler les avoirs de cent quarante-trois sociétés ou organisations et de trente-sept personnalités iraniennes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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