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8-29 août 2011

Libye. Chute de Tripoli

Le 8, le Conseil national de transition (C.N.T.), organe politique de la rébellion contre le régime du colonel Kadhafi, annonce le limogeage de son bureau exécutif, c'est-à-dire de son gouvernement. Officiellement justifiée par des « erreurs administratives », cette décision intervient à la suite de l'assassinat, en juillet, du général Abdel Fatah Younès, chef militaire de l'insurrection.

Le 13, les rebelles pénètrent dans Zaouïa, à l'ouest de Tripoli, coupant la voie d'approvisionnement qui relie la capitale à la Tunisie.

Le 14, après de violents combats, les insurgés investissent Gharian, au sud de Tripoli, et Sorman, à l'ouest, encerclant ainsi la capitale.

Le 15, le vice-ministre de l'Intérieur du gouvernement kadhafiste fait défection et se réfugie au Caire.

Le 19, Abdessalem Jalloud, l'ancien numéro deux du régime du colonel Kadhafi, tombé en disgrâce dans les années 1990, rejoint la rébellion.

Le 21, les insurgés, assistés par les forces spéciales françaises, britanniques, des Émirats arabes unis et du Qatar prennent le contrôle de la plus grande partie de Tripoli à l'issue d'une attaque lancée la veille grâce à l'appui aérien des forces de l'O.T.A.N. Les combats se poursuivent dans la capitale les jours suivants, notamment autour du quartier général du colonel Kadhafi, à Bab al-Aziziya.

Le 22, les rebelles prennent possession de Brega, l'une des rares villes encore aux mains de l'armée loyaliste, située entre Tripoli et Benghazi.

Le 23, les rebelles conquièrent le complexe fortifié de Bab al-Aziziya, à Tripoli, déserté par ses défenseurs et par le clan Kadhafi.

Le 24, le colonel Kadhafi, toujours introuvable, appelle dans un message audio diffusé par une chaîne de télévision syrienne « tous les Libyens » à « nettoyer Tripoli des rats ».

Le 24 également, le président français Nicolas Sarkozy reçoit à l'Élysée le numéro deux du C.N.T., Mahmoud Jibril. Il l'assure du maintien de l'appui de l'O.T.A.N. jusqu'à ce qu'« il n'y [ait] plus de menace du clan Kadhafi et de ses séides sur le peuple libyen ». Une conférence internationale sur la Libye, ouverte à d'autres pays que ceux du « groupe de contact » qui a matériellement aidé la rébellion, est annoncée pour le 1er septembre à Paris.

Le 25, le C.N.T. annonce le transfert de ses installations de Benghazi à Tripoli.

Le 25 également, le comité des sanctions de l'O.N.U. libère une partie des avoirs libyens gelés aux États-Unis afin de financer le début de la reconstruction du pays.

Le 27, les rebelles découvrent les corps calcinés d'une cinquantaine de prisonniers dans la caserne Khamis, à l'ouest de la capitale, qui porte le nom d'un des fils du colonel Kadhafi, commandant d'une unité d'élite de l'armée.

Le 29, l'épouse du colonel Kadhafi et trois de ses enfants se réfugient en Algérie. Les autorités algériennes évoquent une mesure « humanitaire » et « transitoire ». Hostile à l'intervention de l'O.T.A.N. en Libye, Alger n'a toujours pas reconnu le C.N.T.

Le 29 également, le C.N.T. confirme la mort de Khamis Kadhafi, l'un des fils de l'ancien chef libyen.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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