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8-27 décembre 2003

Irak. Capture de Saddam Hussein

Le 8, l'A.F.P. publie le témoignage d'un chef de tribu impliqué dans la guérilla antiaméricaine, qui prétend que l'attentat contre le siège de l'O.N.U. à Bagdad, en août, avait été organisé par des combattants baassistes dont les actions sont inspirées et financées par Saddam Hussein.

Le 9, le gouvernement japonais décide l'envoi de 600 soldats dans des « zones de non-combat » situées dans le sud-est de l'Irak, pour une durée d'un an, dans le cadre d'une mission d'aide humanitaire et logistique. Il s'agit du plus important déploiement de troupes japonaises à l'étranger depuis 1945.

Le 9 également est rendu public un mémorandum du secrétaire adjoint américain à la Défense, Paul Wolfowitz, qui exclut notamment les entreprises françaises, allemandes et russes des appels d'offres concernant la reconstruction de l'Irak.

Le 10, Washington nie avoir voulu ainsi exercer des représailles à l'encontre des pays hostiles à son intervention en Irak, mais confirme le lien entre participation à la reconstruction et participation à la coalition.

Le 13, sur la foi d'informations obtenues lors d'interrogatoires, les forces américaines, dans le cadre d'une opération spéciale baptisée Aube rouge, capturent Saddam Hussein qui se cachait dans un abri souterrain situé dans un village proche de Tikrit, sa ville natale.

Le 14, le président américain George W. Bush déclare que « l'ancien dictateur va affronter la justice », que sa capture était « cruciale pour l'émergence d'un Irak libre », mais qu'elle « ne signifie pas la fin de la violence en Irak ». L'arrestation de Saddam Hussein donne lieu à quelques manifestations de joie, principalement dans les territoires chiites.

Le 14 également, un attentat à la voiture piégée contre le commissariat de Khaldia, à l'ouest de Bagdad, fait dix-huit morts parmi les policiers irakiens.

Le 15 et les jours suivants, des milliers de partisans de Saddam Hussein manifestent en armes dans le « triangle sunnite » situé au nord de la capitale.

Le 15 également, le président Bush affirme que « les Irakiens doivent être très impliqués » dans le procès de l'ex-dictateur.

Le 16, le Premier ministre britannique Tony Blair relance le débat sur la possession d'armes de destruction massive (A.D.M.) par le régime de Saddam Hussein en faisant état de « preuves massives d'un vaste système de laboratoires clandestins, de travaux de chercheurs et de plans de développement de missiles balistiques ». Répondant aux premières déclarations de Saddam Hussein, selon lesquelles l'Irak ne possédait pas d'A.D.M. et que cette accusation n'était qu'un prétexte pour justifier l'intervention américaine en Irak, le président Bush affirme qu'« il n'y avait pas de différence entre la possibilité que Saddam puisse acquérir des A.D.M. et leur présence effective sur le sol irakien ».

Le 16 également, Washington, Paris et Berlin s'accordent sur la réduction de la dette irakienne, « pour permettre au peuple irakien de construire un Irak libre et prospère ». Moscou adopte la même position le 22.

Le 17, à Bagdad, l'explosion d'un camion piégé fait seize morts.

Les 25 et 26, huit soldats américains sont tués.

Le 27, à Kerbala, une série d'attaques combinant voitures piégées, tirs de mortier et armes automatiques font au moins treize morts et de très nombreux blessés parmi les troupes de la coalition et la population irakienne.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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