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2-28 octobre 2003

Irak. Vote de la résolution américaine et multiplication des attentats

Le 2, après le rejet d'un premier texte en septembre, les États-Unis présentent au Conseil de sécurité des Nations unies une nouvelle version de leur projet de résolution sur la création d'une force multinationale, le rôle de l'O.N.U. et le transfert des pouvoirs en Irak. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, déclare que le Conseil n'enverra pas de nouveaux personnels à Bagdad avant que l'O.N.U. n'ait obtenu la charge du processus politique en Irak.

Le 6, alors que les autorités américaines sont de plus en plus critiquées pour leur gestion de l'après-guerre d'Irak, le président George W. Bush annonce la centralisation du dossier irakien à la Maison-Blanche, entre les mains d'un « Groupe de stabilisation de l'Irak » placé sous la direction de sa conseillère à la Sécurité nationale, Condoleezza Rice. Cette décision contribue à limiter le rôle du Pentagone dans les affaires irakiennes.

Le 7, le Parlement d'Ankara approuve l'envoi de plusieurs milliers de soldats turcs en Irak pour une période d'un an, selon le souhait des États-Unis. Cette initiative est rejetée par le Conseil intérimaire de gouvernement (C.I.G.) irakien, qui refuse qu'un des pays limitrophes de l'Irak participe au processus de paix et de reconstruction du pays.

Le 9, un attentat-suicide à la voiture piégée contre un poste de police, à Bagdad, fait neuf morts. Dans la soirée, des affrontements meurtriers opposent des soldats américains à la milice chiite de l'imam radical Moqtada Al-Sadr.

Le 10, lors de la prière du vendredi, celui-ci appelle à la formation d'un cabinet fantôme.

Le 12, un attentat-suicide à la bombe contre l'hôtel Bagdad, qui abrite divers services de renseignement américains, fait sept morts.

Le 16, le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité la résolution 1511 sur l'Irak, présentée par les États-Unis. Le texte change le statut des forces d'occupation, lesquelles deviennent une force multinationale autorisée par l'O.N.U. – dont le « rôle crucial » est souligné. Cette force reste contrôlée par la coalition américano-britannique jusqu'à la désignation d'un gouvernement élu, dans un délai non précisé. Le C.I.G. doit fournir avant le 15 décembre un plan d'élaboration d'une nouvelle Constitution.

Le 17, le nombre des soldats américains tués en Irak depuis la fin déclarée des hostilités, en mai, franchit le cap de la centaine.

Les 23 et 24 se tient à Madrid la conférence sur la reconstruction de l'Irak. La contribution des pays donateurs s'élève à 33 milliards de dollars, dont 20 milliards accordés par les États-Unis. Cette somme correspond à la fois à des dons et à des prêts, liés ou non à des contrats, déjà versés ou à venir.

Le 26, à Bagdad, une trentaine de roquettes sont tirées contre l'hôtel Al-Rachid où loge le numéro deux du Pentagone, en visite en Irak, Paul Wolfowitz, faisant un mort.

Le 27, première journée du ramadan, cinq attentats à la voiture piégée sont commis à Bagdad, visant notamment les locaux du Comité international de la Croix-Rouge et deux commissariats, et provoquant au total la mort de quarante-trois personnes.

Le 28, l'explosion d'une voiture piégée fait sept morts à Fallouja.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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