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7-26 juin 1988

France. Conclusion d'un accord entre loyalistes et indépendantistes en Nouvelle-Calédonie sous l'égide de Michel Rocard

Le 7, la « mission du dialogue », envoyée par le gouvernement le 15 mai en Nouvelle-Calédonie, quitte Nouméa pour Paris. Le climat est nettement moins tendu à leur départ qu'à leur arrivée, les discussions qu'ils ont eues avec toutes les parties ayant favorisé une décrispation certaine dans le territoire.

Le 15, Michel Rocard parvient à réunir à Matignon Jacques Lafleur, président du R.P.C.R., chef de file de la majorité conservatrice, et Jean-Marie Tjibaou, président du F.L.N.K.S., qui regroupe les indépendantistes. Auparavant, Raymond Barre a accepté de s'entretenir, le 13, du dossier néo-calédonien avec Michel Rocard.

Le 26, les délégations du R.P.C.R. et du F.L.N.K.S., réunies à Matignon, concluent un accord qui prévoit de confier à l'État le soin d'administrer directement le territoire pendant un an à partir du 14 juillet. Un projet de loi dans ce sens est approuvé le 29 par le Conseil des ministres, puis adopté, le 4 juillet, par l'Assemblée nationale. À l'automne, les Français devront être consultés par référendum sur les futures institutions du territoire. Cet accord est accueilli favorablement par l'ensemble de la classe politique, à l'exception du Front national.

— Universalis

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