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5-15 février 2019

Espagne. Dissolution du Parlement

Le 5, le Premier ministre Pedro Sánchez (Parti socialiste ouvrier espagnol, PSOE) accepte la désignation d’un « rapporteur » extérieur chargé de suivre les négociations entre les forces politiques en vue de trouver une issue à la crise catalane. C’est l’une des conditions posées par les indépendantistes catalans pour soutenir le budget présenté par le gouvernement – ceux-ci exigent également la reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple catalan. Le PSOE a besoin des voix de Podemos (gauche radicale), mais aussi de celles des nationalistes basques et des indépendantistes catalans pour rassembler une majorité au Parlement. Son initiative est vivement critiquée par le Parti populaire (PP, conservateur) et Ciudadanos (« Citoyens », centre).

Le 10, des dizaines de milliers de personnes manifestent à Madrid à l’appel du PP et de Ciudadanos, soutenus par Vox (extrême droite), pour réclamer la démission de Pedro Sánchez et l’organisation d’élections.

Le 12 s’ouvre devant le Tribunal suprême, à Madrid, le procès de douze dirigeants indépendantistes catalans accusés de rébellion, sédition et malversation de fonds publics à la suite de la tentative de proclamation de l’indépendance de la Catalogne par le Parlement de Barcelone en octobre 2017. Vox se porte partie plaignante dans le procès, aux côtés de l’État, comme le lui permet la procédure d’« accusation populaire » dans les affaires d’intérêt public.

Le 13, le Parlement rejette la loi de finances présentée par le gouvernement, en l’absence du soutien des élus de la Gauche républicaine de Catalogne et du Parti démocrate de Catalogne.

Le 15, Pedro Sánchez annonce son intention de demander au roi la dissolution des Cortes et la convocation d’élections législatives anticipées en avril.

Le 15 également, le gouvernement ouvre un nouveau front avec le PP et Ciudadanos en engageant le processus d’exhumation de la dépouille du général Francisco Franco enterrée dans le mausolée du Valle de los Caídos, près de Madrid. Adoptée en août 2018, la modification de la loi sur la mémoire historique de décembre 2007 prévoit de réserver le droit d’être enterré au Valle de los Caídos aux seules victimes de la guerre civile.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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