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3-30 octobre 1990

France - Irak. Libération des otages, mais fermeté à Paris

Le 3, François Mitterrand s'envole pour une visite de trente-six heures dans la région du Golfe. Au cours de sa première étape, à Abou Dhabi, capitale des Émirats arabes unis, le président de la République s'entretient avec le cheikh Zayed, avec qui il réaffirme sa complète identité de vues.

Le 4, à bord de la frégate Dupleix, où il a passé la nuit, le chef de l'État réunit les officiers responsables de l'application de l'embargo au large des côtes des Émirats. Il se rend ensuite en Arabie Saoudite, à Djeddah, où il s'entretient avec le roi Fahd, inquiet des déclarations présidentielles à l'O.N.U., le 24 septembre, sur la démocratisation des États du Golfe. Ce séjour, bref mais dense, s'achève à Yanbu, sur la mer Rouge, par une inspection des troupes qui participent à l'opération Daguet.

Le 17, Jean-Pierre Chevènement confirme l'envoi de renforts français vers le Golfe, qui rejoindront les cinq mille sept cents hommes déjà sur le terrain. Vingt-deux hélicoptères lance-missiles antichars, vingt-quatre blindés légers, accompagnés de plus de cinq cents hommes partent les jours suivants pour Yanbu.

Le 22, Saddam Hussein propose au Parlement irakien de discuter de la libération éventuelle de tous les otages français retenus en Irak et au Koweït. Paris réitère aussitôt sa demande de libération de tous les étrangers détenus, et réaffirme que sa position n'a pas changé quant à l'évacuation du Koweït par les troupes irakiennes.

Le 23, le Parlement de Bagdad approuve, à l'unanimité des deux cent quarante députés présents, la proposition du président irakien.

Le 28, au cours de la conférence de presse qu'il tient à l'issue du sommet européen de Rome, François Mitterrand dément qu'un émissaire ait négocié le départ des otages français.

Le 30, peu après minuit, l'appareil des Iraki Airways ramenant deux cent soixante-deux otages français se pose à Roissy. La veille, le président de la République s'était réjoui de ce retour, tout en ajoutant que la joie ne serait totale qu'après la libération de tous les étrangers retenus.

— Universalis

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