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3-25 septembre 2003

France. Rapports officiels sur la canicule

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Le 3, le président Jacques Chirac, dont le silence lors de la canicule du mois d'août a été critiqué, et le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, également mis en cause pour sa réaction tardive face au drame, assistent, avec le maire de Paris, Bertrand Delanoë, aux obsèques des cinquante-sept victimes de la canicule dont les dépouilles n'ont pas été réclamées.

Le 8, la mission d'expertise et d'évaluation du système de santé pendant la canicule, mise en place par le gouvernement en août, rend public son rapport. Dans celui-ci, elle dénonce le « manque d'anticipation » des organismes publics face à un phénomène connu qui fait l'objet, ailleurs dans le monde, de programmes d'action préventifs. Elle met en cause l'Institut national de veille sanitaire et la direction générale de la Santé, et critique le « cloisonnement » de l'information entre les diverses administrations du ministère de la Santé ainsi qu'entre ce dernier et le ministère de l'Intérieur. Enfin, le texte pointe les « défaillances du système de permanence des soins libéraux » en raison des départs en congé massifs des médecins généralistes (ce dernier jugement sera cependant réfuté en décembre par un rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales). L'activité du cabinet du ministre de la Santé durant la période n'est pas évoquée.

Le 24, la mission parlementaire d'information sur la crise sanitaire et sociale provoquée par la canicule, présidée par Denis Jacquat (U.M.P.), présente son rapport devant la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Celui-ci fait état des « dysfonctionnements et insuffisances » du système sanitaire devant une « catastrophe naturelle » qui n'a été « ni anticipée, ni détectée très rapidement » en tant que telle. Il parvient aux mêmes conclusions que le rapport de la mission d'expertise, en se montrant toutefois moins sévère à l'égard des médecins généralistes.

Le 25, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale rend publiques les conclusions de l'enquête demandée par le Premier ministre et chiffre à 14 800 le nombre des victimes de la canicule au cours de ce mois d'août 2003.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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