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1er-25 septembre 2003

France. Climat de trêve et renforcement de la répression en Corse

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Le 1er, Marc Simeoni, fils du chef nationaliste historique Edmond Simeoni, est mis en examen et incarcéré pour avoir aidé Yvan Colonna, assassin présumé du préfet Claude Érignac, lors de sa cavale qui a pris fin en juillet. D'autres interpellations seront effectuées au cours du mois dans le cadre de ce dossier.

Le 6, le F.L.N.C.-Union des combattants, dénonçant la « surenchère militariste », appelle l'ensemble des nationalistes à élaborer « un projet politique commun de réforme fondamentale des institutions ».

Le 9, réunies à Corte (Haute-Corse), les principales organisations nationalistes font état de leur volonté commune de « rapprocher les points de vue » en vue des élections territoriales de mars 2004. Toutefois, leurs divisions demeurent sur la question de la lutte armée que seules défendent Corsica Nazione et Indipendenza.

Le 11, sept habitants de Luri (Haute-Corse) sont interpellés lors d'un déploiement de forces spectaculaire, dans le cadre de l'enquête sur le jet d'un cocktail Molotov contre la gendarmerie du village dans la nuit du 3 au 4. En réaction, des militants nationalistes, dont Jean-Guy Talamoni et Edmond Simeoni, posent des cadenas sur les grilles de la gendarmerie. Ceux-ci sont ôtés dans la nuit après une entrevue avec le procureur de la République de Bastia.

Le 12, le transfèrement à Paris de deux jeunes interpellés la veille, afin d'être entendus par la section antiterroriste, provoque des émeutes à Luri.

Le 13, les deux jeunes sont mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Le 19, les élus de Corsica Nazione annoncent leur retour à l'Assemblée territoriale, qu'ils avaient quittée en juillet, pour participer au débat sur la violence dans l'île.

Le 24, dans un message adressé aux autres organisations nationalistes, le F.L.N.C. des dissidents se dit prêt, à signer une trêve dans le cadre de l'élaboration d'un « véritable projet politique » allant au-delà d'une simple alliance électorale.

Le 25, les élus de Corsica Nazione sont les seuls à justifier la violence lors du débat organisé à l'Assemblée de Corse.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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